Hausse du prix de l’huile : Les acteurs expliquent les raisons
Depuis un certain
moment, les populations ont vu le prix du bidon de 20 litres d’huile
augmenter. Il est passé de 15 000 F Cfa à 17 000 F Cfa. Une hausse qui
est incompréhensible pour la grande masse mais logique selon certains
acteurs.
Selon
le directeur du commerce intérieur, la hausse du prix de l’huile au
Sénégal s’explique par sa flambée au niveau international. « Cette
situation est due à la fluctuation du cours mondial ; et comme notre
fournisseur principal est la Malaisie, c’est à ce niveau là que le prix a
augmenté», explique Omar Diallo.
Il
faut savoir que l’huile fait partie des produits de base. A cet effet,
son prix est homologué. Par contre, seul celui du fût de 200 litres est
pris en compte. Et jusqu’à présent, les commerçants ne sont pas sortis
de la fourchette qui leur a été dictée.
Quant
au directeur commercial de la Sonacos, il estime qu’en réalité, « il
n’y a pas eu d’augmentation ». Il s’agit juste d’un alignement avec le
niveau international. La baisse des prix était due, selon ce dernier, à
une « dérégulation du marché ». D’après Bao, jusqu’à présent, l’huile
n’est toujours pas vendue à son véritable prix.
Une
nouvelle qui risque d’irriter les consuméristes qui peinent déjà à
accepter cette hausse. Joint par téléphone, Momar Ndao président de
l’Ascosen juge que « ce n’est pas le moment de voir le prix des produits
flamber et remettre en cause la stabilité qu’il y avait sur l’inflation
». Momar Ndao annonce d’ailleurs que son organisation a « saisi
l’administration afin que l’on puisse convoquer le conseil national de
la consommation ».
L’enseignement
à tirer de cette situation est que le Sénégal, en dépit des tous les
efforts, peine à assurer son autosuffisance en huile. Une problématique
due, selon le directeur commercial de la Sonacos, par le fait que le
pays ne dispose pas de graine suffisante. « Le Sénégal consomme
aujourd’hui 13 000 tonnes d’huile par mois et rien que la Sonacos a une
capacité de raffinage de 500 tonnes par jour, ce qui est largement
supérieur à la demande. Malheureusement, on n’a pas assez d’arachide »
regrette Bao.
A
cet effet, il exhorte l’Etat à avoir plus de contrôle sur l’écoulement
de l’arachide mais surtout sur le prix. Et pourquoi pas même confier la
campagne à la Sonacos.