Télés et polémique sur les fréquences: Le Dg de l’Artp s’explique et avertit
A la fin de l’année dernière, le processus de recouvrement des redevances liées à l’utilisation des fréquences avait fait débat. Ce lundi, l’autorité de régulation des Télécommunications et des postes (Artp) est sorti de son mutisme.
Abdoul
Ly explique que la fourniture de services audiovisuels hertziens
nécessite de la part des radiodiffuseurs, l’exploitation de fréquences
dont l’utilisation est autorisée par l’Artp. Et cette autorisation est
assortie d’une obligation de paiement, par le titulaire, de droits et
redevances fixés par l’arrêté conjoint n°25982 du 18 novembre 2019.
« Malheureusement, malgré la rigueur des textes, lesdits acteurs ne
s’acquittent pas correctement et régulièrement de cette obligation de
paiement. En tant qu’organe chargé d’appliquer la règlementation en
vigueur, il échoit naturellement à l’ARTP, le devoir de parachever le
recouvrement desdites redevances dont le processus a démarré depuis
longtemps avec des actions graduelles, conformément à la réglementation
en vigueur », précise l’autorité de régulation dans son communiqué.
Et même, Abdoul Ly ajoute que ces actions relèvent moins des
prérogatives du Directeur général de l’Artp qu’il est. Ce sont celles
de l’Agent comptable de l’institution qui a eu à servir lesdits actes, à
tous les éditeurs de contenus audiovisuels y compris l’organe public,
dans une démarche processuelle, dit-il. Mais, il souligne-t-il, face
aux actions de recouvrement de ce dernier, les acteurs concernés n’ont
pas adopté les mêmes comportements.
« Certains ont préféré ouvrir des négociations avec l’ARTP, d’autres,
avec des relents politiques, ont opté pour la défensive en travestissant
ainsi la véritable portée des dispositions juridiques ci-dessus
rappelées et en essayant de donner aux actes posés par le régulateur,
une coloration partisane », regrette-t-il.
Le Directeur général conclura par une mise en garde, servie aux «personnes qui lui prêtent des intentions scélérate. » Il déclare que sa structure « n’hésitera pas à user des moyens de droit à sa disposition, pour que les propos diffamatoires récemment prononcés à son endroit, soient sanctionnés à la mesure de leur gravité. »