Un universitaire pointe un « déficit réel » de géomètres topographes au Sénégal

Un universitaire pointe un « déficit réel » de géomètres topographes au Sénégal

Le nombre de géomètres topographes que forme le Sénégal reste trop faible pour couvrir les besoins grandissants du pays dans cette spécialité, a souligné vendredi, le directeur de l’UFR sciences de l’ingénieur (UFR/Si) de l’Université de Thiès, Mapathé Ndiaye.
« Le Sénégal a un ingénieur topographe pour 100.000 habitants et, en comparaison à la France, c’est un ingénieur pour 7.000 habitants », a relevé Mapathé Ndiaye, lors d’une cérémonie de remise de don de matériel de topographie d’une valeur de 9 millions, offert par la première promotion (2011) en ingénierie topographe.
M. Ndiaye a signalé que le Sénégal était resté plusieurs années sans former de géomètres topographes, en raison d’une « saturation » notée à l’époque.
Pour M. Ndiaye l’offre de formation que propose l’UFR science de l’ingénieur pour cette filière, a remis au goût du jour les besoins du pays, à un moment où « le déficit est réel ».
« Les géomètres topographes interviennent dans tous les projets de bâtiments et travaux publics, mais aussi dans le secteur des mines (…) et généralement tous ceux qui sont formés dans nos universités, sont immédiatement recrutés », a-t-il indiqué.
Le responsable a saisi l’occasion pour souligner l’importance de veiller à ce que la norme inculquée à l’ingénierie sénégalaise soit « conforme au contexte sénégalais ». « L’UFR/SI va jouer son rôle, mais il faut qu’on forme des produits conformes à la réalité sénégalaise », a-t-il précisé.
D’où la nécessité, selon lui, d’accroître la formation mais surtout d’accentuer la communication pour attirer le maximum d’étudiants dans cette filière.
« La nouvelle donne c’est de prendre en charge l’adéquation formation-emploi c’est-à-dire qu’on soit en mesure de prendre en compte les besoins du pays », a ajouté M. Ndiaye. Il a relevé que cette filière pourrait évoluer vers la géométrique, qui pourrait prendre la relève.
Évoquant la Conférence internationale des géomètres que le Sénégal avait abrité il y a un an, il a soutenu que cet événement témoignait de l’ambition du pays de relever le défi de la formation de géomètres topographes.

Souare Mansour

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