Grand conclave des mouvements citoyens et activistes d’Afrique à Dakar
La seconde édition de Upec, l’Université Populaire de l’Engagement Citoyen, s’est ouvert hier lundi à Dakar. Sous la houlette du réseau Afrikki, une plateforme panafricaine dédiée à la renaissance de la solidarité entre les mouvements sociaux africains, les Activistes d’Afrique et les diasporas, elle a été organisée en terre sénégalais par le mouvement Y’en a marre.
Abordant
le thème de cette année, «Poussée autocratique: l’action citoyenne en
question», le coordonnateur du mouvement Y’en a marre, Aliou Sané, a
rappelé le forcing opéré par nombre de chefs d’Etat africains pour
obtenir un troisième mandat. Ce qui a engendré des violences
post-électorales dans leurs pays. Et dans un tel contexte, les
mouvements citoyens ne pouvaient se taire, estime-t-il.
« Il y a eu le forcing en Guinée, la forfaiture en Côte d’ivoire, les
violentes répressions en Angola et la violence policière au Nigéria
entre autres. On ne peut pas se taire. Il était important qu’on puisse
tenir cette édition malgré le contexte de la Covid 19 », indique-t-il.
Des discussions ont été ensuite lancées sur «La poussée autocratique»,
«La Restriction de l’espace civique en Afrique et ailleurs», «L’action
citoyenne en question» et «Afrikki, global mapping».
Le premier panel a porté sur les « Répressions policières en
Afrique». Puis, la deuxième discussion, «L’action citoyenne en question»
a été modérée par l’écrivain Felwine Sarr. Il s’est agi, pour les
intervenants, de se pencher sur les multiples obstacles auxquels font
face les activistes dans leurs pays respectifs dans l’engagement citoyen
et la contestation.
L’Unesco à travers son bureau régional de Dakar, a marqué de sa
présence la cérémonie d’ouverture de la présente édition de l’Upec. Des
figures de la société civile africaine comme, Alioune Tine, Moundiaye
Cissé, Mme Marèma Thiam épouse du défunt Pr Iba Der Thiam sont aussi,
venus rehausser de leur présence les travaux.
Cette année aussi, les activistes et mouvements citoyens sont venu des quatre coins de l’Afrique, même si le format a été largement remanié et allégé du fait de la covid-19.
Galerie photos