Menace de grève : Les travailleurs de DANGOTE Cement Senegal très en colère
Deux
tours d’horloge n’ont pas suffi pour trouver un consensus entre les
travailleurs de la cimenterie Dangote à Pout et leur direction. Les
premiers menacent d’aller en grève.
Ils
réclament : « l’augmentation des salaires et sa rétroactivité depuis
janvier 2020 selon les procédures de Dangote après les évaluations
annuelles. C’est-à-dire la généralité et la régularité ».
Il
y a également la révision du mode de calcul des heures supplémentaires
et des forfaits pour les cadres qui est très mal calculé, défendent les
travailleurs selon qui la direction ne veut pas négocier par rapport aux
points de droit, particulièrement le premier point. « Je vous confirme
que nos salaires sont très peu comparés à nos deux concurrents (ciment
du Sahel et Sococim) », fustige El hadj Oumar Balde, délégué syndical et
porte-parole du jour.
Ces
travailleurs rappellent que des négociations ont été menées il y a de
cela 3 ans et la direction avait promis d’augmenter, chaque année, les
salaires et cela a été fait pendant plus de trois ans.
« Cette
année-ci, ils disent qu’ils ne vont pas le faire prétextant qu’il y a
la Covid-19. Il faut être clair : nous ne demandons pas des
augmentations par rapport à l’année 2020, mais plutôt par rapport à
l’année 2019. Ils auraient dû le faire au mois de janvier. Nous savons
que le Sénégal est impacté par la Covid-19 mais c’est à partir du mois
de mars », ajoutent-ils. El hadj Oumar Baldé de préciser que DANGOTE
Cement Senegal n’a pas été impacté par la Covid 19. Il en veut pour
preuve les importantes recettes glanées par la cimenterie.
« L’usine
a atteint son objectif. Nous avons une capacité de production de 1
million cinq cents tonnes; ils n’ont qu’à communiquer ces réalisations
d’aujourd’hui », a ajouté le délégué du syndicat.
Aux
yeux des employés de l’usine, DANGOTE Cement foule au pied la
législation sénégalaise. Les responsables de cette entreprise se
préoccupent peu des lois sénégalaises selon eux. « Ces gens ne respectent
pas la législation sénégalaise ni les autorités du pays. Il n’y a que
20% qui sont des travailleurs embauchés à DANGOTE Cement, tout le reste
ce sont des sous-traitants. S’ils vous signent un contrat de 2 ans,
après, vous êtes mutés chez quelqu’un d’autre. Vous êtes dans une
entreprise, on vous demande de venir à Dangote, vous faites l’entretien
avec le DRH de cette même usine Au moment de signer le contrat, on amène
le contrat d’un sous-traitant », avancent les travailleurs.
Ils menacent d’aller en grève si rien n’est fait
« Nous
allons partir en grève et cela va faire des milliards de pertes en
trois jours. La direction ne va pas bouger on le sait. On ira en grève »
ont-ils insisté.
Lors
de leur face-à-face avec la presse, les employés de la cimenterie basée
à Pout ont invité le président de la République comme le président du
Cese « Idrissa Seck qui est un fils de Thiès », à se prononcer sur la
question.
« Idrissa Seck pour sa première mission doit intervenir avant que la case de Birama ne brûle », conclut El hadj Oumar Baldé.