3e demande de Lp rejetée : Rangou « déprime » en prison
De la patience, il en faudra à Fatoumata Barry alias Rangou. Pour la troisième fois, sa demande de liberté provisoire a été refusée (2 fois par le juge d’instruction, une fois par la chambre d’accusation). En prison depuis plus de 5 mois, elle compte désormais sur la chambre d’accusation, après l’appel interjeté par son avocat.
S’il
y a quelqu’un qui n’est pas prêt pour accorder une liberté provisoire
(Lp) à Fatoumata Barry alias «Rangou», c’est bien le juge d’instruction
du huitième cabinet, Mamadou Seck. Le magistrat instructeur, en charge
du dossier de la jet-setteuse, vient de refuser pour la deuxième fois
ladite demande, introduite par l’avocat de la mise en cause, Me Abdou
Aziz Djigo, placée sous mandat de dépôt le 05 juin 2020. Une décision
que le juge Seck a fait savoir au conseil de la demoiselle le mardi 10
novembre 2020.
En réponse à sa demande, le magistrat a évoqué l’article 177 du code
de procédure pénale pour rejeter la Lp. Informé, avant-hier jeudi, de
cette décision, Me Djigo, avocat de l’ex animatrice, a automatiquement
réagi le lendemain, en interjetant appel.
Dans l’espoir de décrocher la liberté provisoire devant les juges de
la chambre d’accusation, Rangou devra se résigner à supporter les
rigueurs carcérales. Il faut rappeler que son comportement provocateur
avait irrité les nerfs de beaucoup de Sénégalais, dont Mame Matar Guèye
de l’Ong Jamra. Mais, si elle est tombée, ce n’est pas du fait des
dénonciations pour atteinte aux bonnes mœurs. Elle a organisé, durant la
période de confinement, un Yendu à l’hôtel «Ngor Timis».
A son arrestation, les enquêteurs ont découvert l’existence d’un supposé site pornographique qui lui appartiendrait et d’un message dit compromettant. Entendue au fond le mercredi 28 octobre 2020, elle avait nié les faits d’association de malfaiteurs et violation de l’Etat d’urgence, diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, proxénétisme et défaut de carnet sanitaire qui lui sont reprochés. Aussi, elle avait expliqué ne pas savoir que l’organisation d’un «Yendu» (Entrée gratuite, elle devait toucher 25% de la consommation) durant le confinement était interdite. En prison depuis 5 mois, Rangou est dans une impasse.