«L’Etat est ingrat, on ne se souvient que des erreurs ou des fautes…»
Makhtar Cissé a quitté le ministère du Pétrole ce jeudi. Il a passé le témoin à Mme Sophie Gladyma. Il n’est, cependant, pas parti sans adresser des mots à l’endroit du chef de l’Etat.
«J’étais
déjà Dg des Douanes en mars 2012 quand il arrivait. C’est une
institution éminemment importante dans un pays surtout en développement.
J’avais été nommé par son prédécesseur Abdoulaye Wade, je sortais de
l’Inspection d’Etat où j’avais fait 8 ans. Il m’a trouvé sur place il
m’a confirmé à ce poste pendant une année presque avant de me promouvoir
ministre du Budget.
C’est cela la République, c’est cela l’Etat, s’inscrire dans cette
continuité. Rien qu’avec cet acte, moi je ne peux que lui être
redevable. Si ma carrière s’était arrêtée avec cette prolongation, je
serais l’homme le plus heureux et le plus reconnaissant à son égard. Et
il ne s’est pas arrêté là puisqu’il m’a promu ministre du Budget.
Il m’a permis de faire le Pse. L’Etat est ingrat. On ne se souvient
pas souvent des grandes actions que vous posez, on ne se souvient que
des erreurs ou des fautes. On a fait le Pse, le premier groupe
consultatif. C’était exaltant grâce à sa confiance.
La plus grande confiance qu’il m’a accordée c’est de venir à ses
côtés comme Directeur de cabinet. Et après, dans un esprit de service
public, quand il y a eu quelques soucis au niveau de la Senelec il m’a
demandé de quitter le cabinet pour aller à la Senelec. Ce que j’ai fait
avec beaucoup de plaisir, engagement patriotique et dans un esprit
républicain.
Quand quelqu’un, au nom de la République, vous a trouvé à un poste
éminent comme la Direction général de la Douane vous confirme, vous ne
pouvez pas lui refuser le service de quitter un ministère ou un cabinet
si prestigieux soit-il pour retourner à la base, dans une société
nationale et servir.
Je rappelle que quand on est commis de l’Etat comme moi, on ne peut avoir aucune autre ambition que de servir l’Etat. C’est cela le sens de notre engagement dans l’Etat et c’est comme ça que nous devons le faire. Et l’Etat a un chef. Quand vous servez l’Etat, vous le servez derrière son chef. C’est comme cela que je conçois les choses. Je suis heureux de partir avec une mission accomplie.»