Guinée : Un dizaine de morts dans les violences post-électorales…

Guinée : Un dizaine de morts dans les violences post-électorales…

CONAKRY-Les violences qui ont éclaté en Guinée consécutivement à la revendication faite par Cellou Dalein Diallo d’avoir gagné l’élection présidentielle, ont fait au moins 10 morts, selon un décompte fait par Africaguinee.com.

A l’intérieur du pays, on dénombre trois morts dans la ville de Kissidougou, en Guinée forestière alors qu’à Conakry, quatre personnes ont été tuées lundi dans la soirée, dans les heures qui ont suivie l’annonce surprise de Cellou Dalein Diallo.

Les violences ont pris de nouvelles proportions ce mardi 20 octobre dans la soirée à l’annonce des premiers résultats partiels de la présidentielle. Un jeune a été tué à  Bambéto, une fille à Keitaya.

Ce mercredi 21 octobre 2020, le nombre de victime a grossi. Dans un communiqué publié ce soir, le ministère de la sécurité a confirmé la mort de quatre personnes dont les corps ont été déposés à la morgue. Un policier a aussi été lynché à Bambéto.Merci de lire ledit communiqué. 

Dans les journées du 19 au 21 Octobre 2020, suite à la proclamation de la prétendue victoire du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) Mamadou Cellou Dalein DIALLO à l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, les militants dudit parti ont envahi les chaussées dans quelques quartiers de la commune de Ratoma à Conakry empêchant toute circulation ; érigeant des barricades et proférant par endroits des menaces et injures à l’encontre des citoyens qui vaquaient librement à leurs activités. 

À Conakry sur la route « Leprince », de Hamdallaye à la T5, de Wanindara en passant par les ronds-points de Bambéto, Cosa et Enco5, de multiples agressions sur des paisibles citoyens ont été enregistrées ainsi que l’érection de barricades, de pneus brulés, de troncs d’arbres, des blocs de pierres et autres dalles pour empêcher les services de sécurité d’accomplir leurs missions régaliennes de protection des personnes et des biens sur la dorsale jusque tard la nuit. Nous avons relevé des tirs au calibre 12, notamment dans les quartiers de Sonfonia, Baïlobaya et Cimenterie. Le PA de Niariwada a été incendié.

Dans les préfectures de l’Intérieur, notamment à Kissidougou et à Coyah, des incidents ont été enregistrés entre militants de l’UFDG et ceux d’autres formations politiques, notamment du RPG Arc en ciel. Des tirs au calibre 12 ont été entendus dans le quartier Sogbè. Après l’intervention de forces de l’ordre, le calme est revenu. Cependant, le matin du 21 octobre, les affrontements entre militants ont repris par endroits.

À Coyah, des militants se réclamant de l’UFDG ont attaqué le domicile du Chef de quartier de Friguiadi, saccagé et pillé le Poste de Police avant d’être dispersés par les services de sécurité. Un véhicule de la CMIS de Coyah a essuyé des tirs d’armes à feu dans le même quartier.

Souare Mansour

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