Tariq Ramadan de nouveau confronté à son accusatrice suisse chez des juges français
La seconde partie de la
confrontation entre l’islamologue Tariq Ramadan, déjà mis en examen à
quatre reprises pour viols, et une femme qui l’accuse de l’avoir violée
en 2008 en Suisse, a débuté jeudi matin au tribunal de Paris, a-t-on
appris auprès d’un avocat. »C’est
une étape importante, ça va être une journée longue, intense,
éprouvante. Notre cliente est néanmoins sereine et confiante, elle ne
dit que la vérité », a indiqué à son arrivée peu avant 9H30 au tribunal
Me Robert Assael, l’un des avocats suisses de la plaignante, surnommée
dans les médias « Brigitte ».M.
Ramadan est « serein et combatif, il sera précis et tout à fait
cohérent, contrairement à la partie adverse », a déclaré son avocat, Me
Pascal Garbarini.
« +Affaire
suisse+. La confrontation du 16 septembre a révélé combien la
plaignante suisse mentait. Elle a surtout été confrontée à ses propres
affabulations », a tweeté jeudi matin l’islamologue, annonçant avoir
déposé plainte pour « dénonciation calomnieuse ».
Audition suspendueM.
Ramadan, 58 ans et interdit par la justice de quitter le territoire
français, et « Brigitte », âgée de 54 ans aujourd’hui, s’étaient retrouvés
le mois dernier dans le bureau de juges français en présence d’un
procureur de Genève pour une confrontation.
L’audition
avait été suspendue dans la soirée à la demande de « Brigitte », qui a
déposé plainte pour viol le 13 avril 2018 en Suisse.
« Brigitte »
accuse l’islamologue de l’avoir entraînée dans une chambre d’hôtel, à
Genève le soir du 28 octobre 2008, où il l’aurait soumise à des actes
sexuels brutaux, accompagnés de coups et d’insultes.
Échange de caressesConvertie
à l’islam, elle avait fait sa connaissance quelques mois auparavant
lors d’une séance de dédicace, puis lors d’une conférence en septembre.
S’en était suivie une correspondance de plus en plus intime sur MSN et
Facebook. Le soir des faits, elle avait rendez-vous avec le célèbre
prédicateur pour prendre le thé.
M.
Ramadan a reconnu avoir rencontré « Brigitte », expliquant avoir renoncé à
la relation sexuelle après un échange de caresses, selon ses avocats.
A
l’issue de l’audition, en septembre, l’avocate de l’islamologue en
Suisse avait relevé la « posture de femme séductrice » de la plaignante
dans ses messages échangés avec le prédicateur à l’issue du rendez-vous
dans l’hôtel genevois.
« On
ne peut pas soutenir un seul instant avoir été violentée par cet homme
et à peine une heure plus tard lui écrire +je rêve de t’embrasser+ puis à
8H51 +tu es un homme merveilleux+ », avait soulevé Yaël Hayat.