États-Unis : Kamala Harris et Mike Pence offrent aux téléspectateurs un débat courtois
États-Unis : Kamala Harris et Mike Pence offrent aux téléspectateurs un débat courtois
Après un premier débat présidentiel houleux la semaine dernière, le vice-président de Donald Trump, Mike Pence, a affronté la colistière de Joe Biden, Kamala Harris, mercredi soir à Salt Lake City. Leurs échanges, durant lesquels la pandémie de coronavirus a occupé une place importante, ont été courtois et disciplinés.
C’est un débat sous le signe du coronavirus qui a été organisé, mercredi 7 octobre à Salt Lake City, en Utah. L’annonce de la contamination de Donald Trump, la semaine dernière, a chamboulé la campagne présidentielle américaine. Les deux colistiers de cette course à la Maison Blanche, le vice-président républicain Mike Pence et la sénatrice démocrate de Californie Kamala Harris, ont donc débattu séparés par des parois en plexiglas. Dans une Amérique divisée, le symbole est fort.
Les deux candidats ont cependant offert un débat plus policé que celui, chaotique, qui a opposé Donald Trump et Joe Biden mardi dernier. Kamala Harris, procureure de carrière, est réputée pour sa répartie et ses piques incisives. Si elle a par moments refusé de se laisser couper la parole, le ton n’est jamais monté trop haut.
Mike Pence, d’ordinaire calme et discret, a été fidèle à sa réputation. Il s’est adressé avec respect à sa rivale avant le début du débat : « C’est un privilège d’être sur scène avec vous. » Il l’a aussi « félicitée » pour sa candidature « historique » en tant que première colistière noire pour un grand parti aux États-Unis. Par la suite, la journaliste Susan Page – cheffe du bureau de Washington du quotidien USA Today – a réussi avec brio à modérer les échanges.
La présence d’une mouche sur la tête de Mike Pence, vers la fin de la soirée, a fini de détendre les téléspectateurs. Ladite mouche a même déjà un compte Twitter… Et le compte officiel du candidat démocrate a saisi l’occasion en publiant une photo de Joe Biden, une tapette à mouche à la main, avec le message suivant : « Versez 5 dollars pour aider cette campagne à prendre son envol. »
Coronavirus et économie
La partie la plus intense du débat s’est jouée au début, au sujet de la pandémie de coronavirus. « Le peuple américain a assisté au plus grand échec de n’importe quelle administration présidentielle dans l’histoire de notre pays », a asséné, d’entrée, Kamala Harris. « Ils savaient ce qu’il se passait et ne vous l’ont pas dit », a-t-elle lancé face caméra, reprenant une technique que Joe Biden a utilisée la semaine dernière. « Ils n’ont toujours pas de plan. Eh bien, Joe Biden en a un », a-t-elle ajouté.
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« Je veux que le peuple américain sache que depuis le tout premier jour, le président Donald Trump a placé en premier la santé de l’Amérique », a rétorqué Mike Pence, évoquant notamment la limitation, dès fin janvier, des arrivées en provenance de Chine, le pays où est apparu le virus. Donald Trump a mené « la plus grande mobilisation nationale depuis la Seconde Guerre mondiale », a assuré le vice-président, lui-même responsable de l’équipe de travail de la Maison Blanche sur le coronavirus.
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