Affaire Théo: le parquet demande la requalification des faits de « viol » en « violences volontaires »
L’affaire Théo, devenue le symbole des violences policières, sera bientôt débattue devant une cour d’assises. Le parquet de Bobigny a requis, le 23 septembre dernier, le renvoi devant la cour d’assises de trois policiers: le premier pour ce chef de « violences volontaires avec arme », les deux autres pour « violences volontaires en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique ». Un non-lieu a été été réclamé pour le quatrième fonctionnaire mis en cause, indique le parquet ce mercredi dans un communiqué.
Initialement, l’un des quatre policiers avaient été mis en examen pour « viol » mais le parquet a réclamé que ce crime soit requalifié en « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une incapacité permanente partielle ». Les magistrats ont en effet estimé que « les éléments constitutifs du viol n’étaient pas réunis au terme de l’instruction » qui s’est achevée au mois de juillet dernier.
Le 2 février 2017, Théo a été grièvement blessé dans la zone anale par une matraque télescopique lors d’un contrôle de police dans la cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois. En 2019, une expertise médicale a conclu que le jeune homme souffrait d’une « infirmité permanente », causée par des lésions « en relation certaine et directe » avec son interpellation. Son handicap se traduit par une incontinence qui nécessite une prise en charge « à vie », selon le rapport d’expertise.