«L’opérations ‘‘zéro enfant dans la rue’’ menace les intérêts de gens qui vivent de la mendicité des enfants»
Leur situation, dans la rue, était déjà affligeante. Mais, avec la pandémie, les enfants talibés sont très exposés. C’est pourquoi l’Etat a lancé le projet de protection d’urgence des enfants contre la covid-19, dénommé ‘‘zéro enfant dans la rue’’. Mais, ledit projet fait l’objet de critiques de certains maîtres coraniques.
«Ces
opérations zéro enfant dans la rue menace les intérêts de gens qui
vivent de la mendicité des enfants. Pour défendre leur cause, ils
prétextent que l’Etat mène un combat contre les Daaras ce qui est
totalement faux et aberrant», dénonce l’association «Diapal Ma diap».
Elle rappelle que l’Islam est synonyme de propreté, d’humanité, de
compassion, de solidarité, de respect de soi et de son prochain, de
protection des personnes vulnérables et donc des enfants.
«Combien de pays musulmans comptons-nous à travers le monde? Combien
d’entre eux offrent ce spectacle inhumain et dégradant que nous voyons
tous les jours? Qui voudrait laisser son enfant vivre ainsi, affamé,
crasseux, errant, exposé à toutes sortes de dangers, sous prétexte que
c’est pour son bien, pour lui enseigner la religion? L’enfant qui doit
apprendre le Coran doit être dans son école coranique et non dans la
rue. C’est pourquoi l’Association Diapal Ma diap dénonce l’exploitation
économique et les mauvais traitements que subissent les enfants et
s’engage aux côtés de l’Etat pour appuyer le Projet zéro enfant dans la
rue», ont-ils indiqué face à la presse.
L’association demande le respect de l’État de droit, appelle à une action citoyenne et responsable et compte contribuer à la restauration des droits des enfants «laissés pour compte aux mains de lobbies qui n’ont de soucis que leurs propres intérêts.» Ses membres promettent de dérouler un plan d’actions sur le plan national pour sensibiliser sur la question.