[Documents] Affaire Ardo Gningue : Aar li Nu Bokk dénonce le gendarme Cheikh Sarr devant l’Onu
La
section Tivaouane de la plateforme Aar Li Nu Bokk a saisi, ce mardi 1er
septembre, par deux lettres recommandées, et ce «à titre informatif»,
Michelle Bachelet, la haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de
l’homme, et Mme Leila Zerrougui, représentante spéciale et chef de la
Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République
démocratique du Congo (Monusco). Ce, pour dénoncer les «actes de
torture» dont un de ses membres est victime, selon le coordonnateur
Alioune Badara Mboup.
«Nous
avons demandé à ces représentantes de ces organes des Nations Unies,
que le colonel Cheikh Sarr, qui a ordonné, participé et supervisé les
actes de torture contre Ardo Gningue et d’autres villageois, et qui
était récemment en mission au Congo, ne doit plus représenter le Sénégal
dans les missions de maintien de paix des Nations Unies, sans avoir, au
préalable répondu devant une justice impartiale des actes de torture,
de traitements inhumains et dégradants qui lui sont reprochés», a-t-il
dit.
Mboup
de rappeler que «dans son communiqué n°099/2/Divcom du 29 août 2020, le
Haut-Commandement de la gendarmerie, en méconnaissance totale des
textes et notamment du Code de justice militaire et sans attendre la fin
de son enquête administrative, soutient qu’‘’aux cours de ces
opérations, aucun fait anormal n’a été rapporté’’».
Ces
membres de la plateforme Aar Li Nu Bokk de Tivaouane disent «ne pas
accepter que le Sénégal puisse organiser sur son sol l’arrestation, le
jugement et la condamnation d’un ex-chef d’État africain et accepter que
des forces de l’ordre devant garantir la sécurité des personnes et des
biens puissent s’adonner à de telles pratiques ignobles, barbares et
rétrogrades portant atteinte à la dignité de l’humanité toute entière».