France: rentrée sous pression pour les enseignants
France: rentrée sous pression pour les enseignants
En France, ces derniers mois ont été compliqués à gérer pour les enseignants. Ce lundi, environ 850 000 d’entre eux feront leur grand retour dans leurs établissements, un jour avant leurs élèves. À la veille de la rentrée des classes, ils craignent de ne pas arriver à exercer leur métier correctement.
Il faut que l’ecole reprenne, les professeurs en sont persuadés et ils en ont envie.
« Les enseignants pour cette rentrée, ils sont enthousiastes, ils vont rentrer, c’est important une rentrée scolaire pour un enseignant. Ils vont donc être satisfaits de rentrer à l’école, de retrouver leurs élèves et de retrouver du lien avec ces élèves qu’ils ont retrouvés un peu au mois de juin, mais là ils ont vraiment besoin de les retrouver et de retrouver des conditions sereines », explique Guislaine David, porte parole du SNUipp, principal syndicat des enseignants du primaire.
Mais selon le syndicat, les enseignants ne sont pas sereins car ils sont dans l’incertitude sur le plan sanitaire et sur la continuité pédagogique si la classe devait fermer : « Si on passe sur l’hypothèse 1, qui est l’enseignement hybride, – enseignement en présentiel, enseignement à distance –, l’enseignant de la classe ne pourra pas faire en même temps l’enseignement à distance et en présentiel. Il ne pourra pas se dédoubler. Qui se chargera de l’enseignement à distance dans ces cas là ? C’est-à-dire on a toutes ces questions là qui vont se poser au sein d’une école. Ils ne font pas deux journées en une les enseignants, ce n’est pas possible. On l’a vu au moment du confinement et au moment du déconfinement, ça a été compliqué. Au mois de mai pour mettre en place à la fois le présentiel et le distanciel, c’était complexe. De ce fait là, on va se reposer les mêmes questions. »
Blanquer annonce un « Grenelle des professeurs »
À la veille de la rentrée scolaire, à l’image du « Ségur de la santé », le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé, dans le Journal du Dimanche, l’organisation d’un « Grenelle des professeurs » pour une « transformation profonde du système éducatif ».
« Des maîtres heureux, ce sont des élèves heureux, affirme le ministre dans son interview. C’est ce cercle vertueux que je souhaite renforcer. D’ici à octobre, nous discuterons de la hausse des rémunérations pour 2021, grâce aux 400 millions d’euros supplémentaires obtenus ».
Réaction d’un professeur professeur de français en lycée et porte-parole d’un syndicat d’enseignants à cette annonce :
S’il s’agit de nous payer plus mais de nous faire travailler plus comme disait quelqu’un il y a plusieurs années, c’est vrai que les enseignants français qui sont déjà assez épuisés ne risquent pas de le prendre très bien.