VIH/Sida : Les nouvelles infections en baisse de 67,7%, selon le CNLS
Les nouvelles infections de VIH/Sida sont passées de 4.428 à 1.427
entre 2005 et 2019, ce qui représente une baisse de 67,7% au Sénégal, a
appris l’APS du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS).
Dans
un rapport transmis lundi à l’APS, le CNLS, s’appuyant sur des données
de l’ONUSIDA, souligne que l’épidémie de Sida au Sénégal est de type
‘’concentré’’, avec une prévalence basse dans la population âgée de 15 à
49 ans, qui s’établit à 0,5%. Cette prévalence
est très élevée dans certaines franges de la population
(professionnelles du sexe, hommes ayant des relations sexuelles avec des
hommes, usagers de drogue injectables, etc.) et localités, relève le
document. Il indique que la contamination continue
à se faire ‘’essentiellement par voie sexuelle’’, alors que les
nouvelles infections touchant la catégorie des individus âgés de 25 ans
et plus est de 22,5%. Elle est de 14,4% chez les personnes âgées de 15 à
24 ans. La prévalence du VIH/Sida chez les femmes
professionnelles du sexe connait également une baisse régulière,
passant de 18,5% en 2010 à 6,6% en 2015, puis à 5,8% en 2019, fait
savoir la même source. Elle signale que la
prévalence du VIH/Sida chez les hommes qui ont des rapports sexuels avec
des hommes est passée de 17,8% en 2014 à 27,6% en 2017. La
répartition de la prévalence selon les régions montre des disparités.
Kolda et Ziguinchor (1,5%) sont suivies de Kaffrine (0,9%), Tambacounda
(0,8%), Kédougou (0,6%), et présentent des prévalences au-dessus de la
moyenne nationale. Au Sénégal, 0,5% des femmes et
0,4 % des hommes de 15-49 ans sont positifs au VIH/Sida. Le pourcentage
de femmes et d’hommes séropositifs augmente avec l’âge, selon le
rapport. Chez les femmes, la prévalence est plus
faible pour les moins de 20 ans, mais elle augmente avec l’âge pour
atteindre un maximum de 1,2% chez les 45-49 ans. Chez
les hommes, le pourcentage de séropositifs est plus élevé (1,5%) dans
la tranche d’âge 40-44 ans, tandis que la prévalence chez les femmes
professionnelles du sexe connait une baisse régulière. ‘’En
effet, elle est passée de 18,5% en 2010 à 6,6% en 2015, puis à 5,8% en
2019. La prévalence du VIH/Sida chez les hommes qui ont des rapports
sexuels avec les hommes est passée de 17,8% en 2014 à 27,6% en 2017’’,
révèle la même source. Le rapport 2019 du CNLS est
publié dans ‘’un contexte particulier et inédit, marqué par la pandémie
de Covid-19’’. ‘’Le CNLS, à l’image de toutes les forces vives de notre
nation, a su s’adapter et mobiliser ses ressources disponibles, dans le
but d’anticiper les conséquences sanitaires et socioéconomiques’’, a
souligné sa secrétaire exécutive, Safiétou Thiam. Dans
son introduction au rapport, Mme Thiam a ajouté : ‘’Le caractère
hautement imprévisible et la méconnaissance de la Covid-19, liés à la
dynamique de l’épidémie, pouvaient entrainer une perturbation dans
l’accès aux services de santé des personnes les plus vulnérables et les
fragiliser.’’ Cette situation a nécessité ‘’une
adaptation rapide et innovante des services VIH/Sida visant à préserver
les acquis du programme durant l’année 2019’’. Avant
la pandémie de Covid-19, l’année 2019 a connu une accélération
significative des interventions du CNLS et la mise en œuvre de la
démarche-qualité, sanctionnée par sa certification ISO-9001, selon le
rapport. Le document dresse un bilan de la
situation globale de la riposte contre le Sida au Sénégal, ainsi que les
interventions majeures du CNLS, qui portent sur l’année budgétaire
2019.