Emmanuel Macron demande à Israël de renoncer à l’annexion de territoires palestiniens
Le chef de l’État a sommé Benjamin Netanyahu de s’abstenir de toute nouvelle mesure d’annexion de territoires palestiniens. Un tel projet serait contraire au droit international et compromettrait la possibilité d’une solution à deux États, insiste l’Élysée.
Nouvelle mise en garde de Paris. Emmanuel Macron a demandé au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de renoncer à tout projet d’annexion de territoires palestiniens, une entreprise qui nuirait à la paix selon le président français, a rapporté l’Élysée, vendredi 10 juillet.
« Il lui a rappelé l’engagement de la France pour la paix au Proche-Orient et lui a demandé de s’abstenir de prendre toute mesure d’annexion de territoires palestiniens. Il a souligné qu’une telle mesure serait contraire au droit international et compromettrait la possibilité d’une solution à deux États, comme l’établissement d’une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens », précise un communiqué rendant compte d’un entretien téléphonique entre les deux dirigeants, jeudi.
Un « engagement indéfectible » pour la sécurité d’Israël
Selon l’accord conclu entre Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz, leur gouvernement d’union peut se prononcer sur l’application du plan américain pour le Proche-Orient. Ce plan prévoit notamment l’annexion par Israël de la vallée du Jourdain et de colonies juives établies en Cisjordanie, un territoire palestinien que l’État hébreu occupe depuis 1967.
Paris avait déjà mis en garde fin juin Israël contre une telle annexion, qui « affecterait » ses relations avec l’UE et souligné que Paris restait « déterminé » à reconnaître « le moment venu » l’État palestinien.
Lors du même entretien, jeudi, Emmanuel Macron a « réitéré l’engagement indéfectible de la France pour la sécurité d’Israël et sa détermination à œuvrer pour l’apaisement des tensions au Moyen-Orient. Il a exprimé son attachement à l’amitié et à la confiance qui lient la France et Israël », assure l’Élysée.
Avec AFP