Mali: le mouvement de contestation contre IBK n’insiste plus sur la démission du président
Le mouvement de contestation au président malien réuni au sein du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ne fait plus de la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta la priorité des priorités. Elle maintient en revanche ses autres revendications.
L’opposition
malienne n’insiste plus sur la démission du président Ibrahim Boubacar
Keita. Pour expliquer cette nouvelle position, le « Mouvement du 5
juin-Rassemblement des forces patriotique » affirme agir en signe
d’esprit d’ouverture au dialogue, et avoir pris en compte denombreuses
sollicitations.
D’après nos informations,
outre les représentants de l’ONU, de l’UA et de la Cédéao à Bamako qui
font des allers-retours entre l’opposition et la majorité, des chefs
d’Etats, notamment de pays voisins, interviennent discrètement pour
apaiser la situation, dont l’Ivoirien Alassane Ouattara.
Mais
pour les opposants maliens, si le président IBK peut rester à la tête
de l’Etat, « il doit être dépouillé de tous ses pouvoirs ». Le Mouvement
du 5 juin exige également le renouvellement intégral des membres de la
Cour constitutionnelle accusé par certains d’avoir tripatouillé les
résultats des dernières législatives.
Au moins
4 des 9 membres de la cour ont déjà demissioné. La dissolution de
l’Assemblée nationale reste une autre revendication de l’opposition, qui
entend mettre sur pied un organe législatif, pour engager, dit-elle,
avec un Premier ministre issu de ses rangs, « de grandes reformes ».