Le procureur du Soudan suggère que Bashir ne soit pas extradé vers la CPI

Le procureur du Soudan suggère que Bashir ne soit pas extradé vers la CPI
Les manifestants soudanais insistent sur la démission de El-Bachir ...

Le dictateur de longue date a été évincé en avril 2019 après des mois de manifestations de rue

Un procureur soudanais a suggéré lundi que des ressortissants recherchés par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre comme le président déchu Omar Al Bashir ne soient pas extradés vers La Haye.

Al Bashir, qui a été renversé par l’armée en avril de l’année dernière au milieu de protestations massives contre son gouvernement, a été recherché par la CPI pour son rôle dans le conflit du Darfour et fait face à des accusations de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Mais le procureur Tagelsir Al Hebr a déclaré que « les individus recherchés par la Cour pénale internationale ne sont pas tenus d’être (physiquement) présents au siège de la Cour (à La Haye) » pour un jugement.

M. Al Hebr, qui n’a pas fait référence à Bashir par son nom, a déclaré que des « obstacles juridiques » concernant la « souveraineté » du Soudan entravent l’extradition de personnes vers la CPI.

M. Al Hebr n’a pas précisé, mais a déclaré que le Soudan « coordonnerait » toute action future avec la CPI.

Ses commentaires sont venus lorsque le chef de la milice soudanaise Ali Kushayb, qui s’est rendu plus tôt ce mois-ci après 13 ans de fuite, a comparu lundi devant la CPI par liaison vidéo depuis un centre de détention à La Haye.

Kushayb, qui n’a pas comparu en raison de mesures contre le coronavirus, a été informé des accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portés contre lui au cours du conflit du Darfour. Il a nié les accusations.

Le conflit du Darfour a éclaté en 2003 lorsque des rebelles de minorités ethniques qui se plaignaient de discrimination systématique ont pris les armes contre le gouvernement à majorité arabe d’Al Bashir.

Le dictateur de longue date a été évincé en avril 2019 après des mois de manifestations de rue contre son régime de trois décennies.

En décembre, Al Bashir a été condamné à deux ans de détention dans un établissement correctionnel dans un premier cas de corruption.

Dans l’attente de décisions dans d’autres cas, il est toujours détenu à la prison Kober de Khartoum.

En février, un gouvernement de transition au pouvoir au Soudan a approuvé en principe le transfert des suspects recherchés par la CPI à La Haye.

Plusieurs anciens collaborateurs d’Al Bashir, dont l’ancien ministre du gouvernement Ahmed Haroun, sont également recherchés pour des crimes de guerre commis au Darfour.

Thierno

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