La Banque africaine de développement dément toute enquête contre son président
Pressée par Washington d’accepter une enquête indépendante sur
son président Akinwumi Adesina, accusé de prévarication, la Banque
africaine de développement (BAD) a fait savoir, jeudi 28 mai, qu’elle
n’avait pour l’heure pris « aucune décision » dans ce dossier.
Mardi
dernier, le bureau du Conseil des gouverneurs de la BAD a tenu une
réunion « pour examiner l’affaire découlant d’une plainte de lanceurs
d’alerte contre le président de la BAD », explique dans un communiqué la
présidente du Conseil, Nialé Kaba, également ministre ivoirienne du
Plan et du Développement. « Aucune décision n’a été prise tel que
faussement véhiculé par certains média », déclare-t-elle sans donner
plus de détails.
Des médias avaient annoncé
mercredi que le Conseil des gouverneurs avait accepté la demande
d’enquête « approfondie » et « indépendante » formulée par le secrétaire
américain au Trésor, Steven Mnuchin, le 22 mai, sur les accusations
portées contre Akinwumi Adesina par un groupe de « lanceurs d’alerte »,
tels que « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel
et favoritisme ».
Akinwumi Adesina a clamé son «
innocence » dans un communiqué mercredi et a affirmé qu’il allait «
continuer à travailler ». « En aucun cas, il n’a été demandé au
président (Adesina) de démissionner », précise Mme Kaba, alors que
certains médias avaient évoqué une possible « mise en retrait ». Mme
Kaba précise aussi avoir « reçu des lettres de certains (États)
actionnaires (de la BAD) exprimant des points de vue différents » sur
cette affaire.