Un couple Barcelonais “covidé” au Sénégal, peint le pays de la Téranga vu de la pandémie
Piégés par le Covid-19 au Sénégal, un couple Barcelonais, après avoir parcouru le monde pendant deux ans, se retrouve coincé par corona au Sénégal. Au delà de leur désir de retourner au bercail, l’infirmière Natalia et le policier Luis jettent un regard sur les Sénégalais face à la pandémie.
Hôpitaux tiers-mondistes
Après avoir traversé l’Espagne, le Portugal, le Maroc et la Mauritanie, la pandémie de Covid-19 a rattrapé Natalia, 36 ans et Luis, 34 ans, il y a plus de deux mois au Sénégal.
Un pays africain où les hôpitaux, disent-ils, “sont du tiers-monde”, où les Blancs sont “catalogués comme coupables d’avoir apporté la maladie”, donc dans certains cas, ils ont été lapidés, et où “l’isolement est presque impossible, les gens ne gardant pas leurs distances et vivant à trois générations dans la même maison”.
Ne pas se fier à ces chiffres sénégalais
“Selon les données officielles, il y a eu quelque 3 000 infections confirmées et une trentaine de décès (Ndlr: 3348 cas déclarés positifs et 39 décès). Mais l’ambassadeur espagnol nous a dit de ne pas nous fier à ces chiffres, car les gens ne sont pas habitués à se rendre dans les centres de santé, et encore moins à cause des premiers symptômes du coronavirus”, expliquent-ils sur 20minutos.es, visité par senego.
Adversité et…
En attendant des solutions de retour à Barça, ils sont enfermés depuis plus de deux mois avec cinq autres étrangers dans un camping à Zebrabar, dans le parc national de la Langue de Barbarie, à 20 kilomètres au sud de la ville de Saint-Louis. Où ils ont vécu de bons moments, mais aussi toutes sortes d’adversités.
Et puis, il y a eu les problèmes avec leurs animaux de compagnie. “Dark a été attaqué par un autre chien et nous avons dû recoudre la blessure nous-mêmes”, disent-ils.
…Revers à Saint-Louis
“Il y a quelques jours, Frank, notre autre chien, l’Allemand, a eu une blessure à la tête avec une plaie ouverte d’environ cinq centimètres sur le cuir chevelu et nous l’avons recousu sans anesthésie,” disent-ils aussi.
À tous ces revers, soulignent-ils, s’ajoutent la crainte d’attraper le coronavirus et d’autres maladies courantes au Sénégal, comme le paludisme, l’inquiétude pour leur famille et la “baisse” de leurs économies.