Le marché pétrolier dans une situation vertigineuse
La pandémie de Covid-19 et la paralysie de l’économie mondiale interviennent alors que la production pétrolière bat des records. La Russie et les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doivent réduire leur production à partir du 4 mai. Cependant, les capacités de stockage du pétrole sont saturées.
Partout, le pétrole afflue. Et personne n’en veut. Avec la pandémie de coronavirus, l’économie mondiale est à l’arrêt. Les avions ne volent plus, les cargos sont bloqués, les embouteillages ont disparu des villes… Conséquence : dans l’espoir d’une reprise et d’une remontée des cours et aussi parce qu’une fois produit, s’il ne brûle pas, on ne sait quoi en faire, il faut stocker le brut.
Le gouvernement australien a décidé de profiter de l’aubaine et d’acheter à bon compte, pour garnir ses stocks stratégiques. Ses achats seront logés dans les cavernes américaines, comme les statuts de l’Agence internationale de l’énergie l’y autorisent. Les cavernes du Texas et de Louisiane comptent parmi les endroits où l’Amérique stocke habituellement ses réserves stratégiques.
Mais l’annonce par le président américain Donald Trump de prélever une petite partie de la production américaine ne suffira probablement pas à faire baisser la tension sur les stocks. L’histoire ne fait probablement que commencer. C’est du moins ce qu’estime l’économiste Antoine Halff, de la société Kayrros.