Talibés testés positifs au Covid-19 : Mamadou Bassirou Kébé demande la fermeture des daaras
Le conseiller spécial du Chef de
l’État sur la petite enfance, Mamadou Bassirou Kébé, a profité de la
journée nationale du Talibé, qui est célébrée ce lundi 20 avril, pour
tirer la sonnette d’alarme sur le nombre d’enfants talibés testés
positifs au Covid-19. Pour lui, ces talibés qui sillonnent les rues sont
de «potentiels transmetteurs invisibles» du coronavirus. Ainsi, il
demande pour que les daaras ou écoles coraniques soient «totalement»
fermés et les talibés retirés de l’espace public.
«Il
faut que les enfants retournent à la maison, chez leurs parents. Ceux
qui n’ont pas de liens sociaux et qu’on ne peut pas retrouver leurs
parents, on les met dans des centres d’accueilles de façon transitoire
le temps de retrouver leurs parents. C’est ça la vérité. Parce que, ces
enfants qu’on laisse dans la rue en train de mendier sont de potentiels
transmetteurs invisibles du virus», a-t-il plaidé au micro de Zik Fm.
De
l’avis de Mamadou Bassirou Kébé, la théorie avancée par les uns et les
autres et selon laquelle les enfants sont immunisés au virus ne tient
pas la route, car Ziguinchor a enregistré hier deux cas positifs. «On a
toujours théorisé pendant longtemps que oui, les enfants sont immunisés.
Mais, ce qui s’est passé à Ziguinchor hier montre que sur les 6 cas
déclarés positifs, les quatre sont des enfants».
Selon
lui, le retrait de ces enfants de la rue n’est pas un combat contre les
daaras ou autres. «Il faut également que les maitres coraniques, les
religieux comprennent que ce combat n’est pas contre l’Islam ou contre
les daaras. Mais, c’est un combat contre un ennemi commun qui est le
Covid-19. Donc, aujourd’hui, je pense que ces enfants testés positifs
nous font peur mais ce qui nous fait peur le plus, c’est le fait qu’il y
a des enfants qui peuvent être des porteurs sains. Donc, il faut qu’on
comprenne que ces enfants, même s’ils ne sont pas testés positifs,
peuvent être de potentiels vecteurs de transmission communautaire pour
ce virus», a conclu le conseiller spécial du Chef de l’État sur la
petite enfance.