Peintres, chanteurs, collectif de la société civile se mobilisent contre le Covid-19 pour diffuser les messages de prévention auprès des jeunes.

Boucles d’oreilles, masque coloré ajusté sur la bouche et les yeux, Madzoo et ses coéquipiers terminent la fresque murale représentant une jeune femme, complétée d’un «Covid-19» écrit en lettres capitales. Dans le quartier populaire des Parcelles Assainies, à Dakar, les cinq artistes de rue ont passé toute la journée à graffer cinq dessins préventifs qui reviennent sur les recommandations sanitaires à respecter pour lutter contre le coronavirus.

L’art engagé 

«Notre art est engagé au service de la population, nous avons l’habitude de nous pencher sur les problèmes sociaux, politiques et religieux», explique Madzoo qui s’inquiète de voir les jeunes ne pas prendre le virus au sérieux sur ces terres où l’âge moyen de la population est de 19 ans.

Y’en a marre au premier rang

C’est aussi eux que cible le mouvement citoyen Y’en a marre avec la chanson «Fagaru Ci Coronavirus», sortie le 19 mars. «Le hip-hop est un levier politique très puissant et se partage facilement sur les réseaux sociaux», explique le rappeur Simon Kouka, l’un des membres fondateurs de Y’en a marre, qui a préféré le rassemblement à la division en ces temps de crise. Cet engagement fait partie de l’ADN du mouvement, qui s’était déjà mobilisé au moment d’Ebola ou des grandes inondations.

Des artistes musiciens 

Souhaitant participer à l’effort national, d’autres artistes sénégalais, à l’instar du rappeur Ngaaka Blindé, Didier Awadi, Titi, entre autres, ont aussi rejoint le combat.Covid-19Graffeurs