La hausse des cas communautaires inquiète les professionnels de la santé. Si la situation persiste, il faudra corser les mesures et aller vers le confinement de certains quartiers ou départements. C’est la proposition de Daouda Ndiaye, du chef du département en parasitologie de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), qui distribuait des vivres à des populations de la banlieue dakaroise.

Des cas communautaires, le Sénégal en a eu au cours de ces cinq derniers jours. Une affaire qui hante le sommeil des professionnels de la santé. « Ce qui nous pose un peu de problème, c’est par rapport aux cas communautaires. Ces cas commencent à grimper dangereusement. On a réglé le problème des cas importés, les cas contacts sont maîtrisés. Mais les cas communautaires demeurent la problématique pour venir à bout de cette pathologie. Quand on parle de cas communautaire, on ne sait plus la source de contamination« , a expliqué  sur Rfm, Daouda Ndiaye.

Mesures pour faire face aux cas communautaires

Le Professeur se veut sans équivoque. Selon lui, cette nouvelle phase de contamination impose des mesures fortes. « Tout ce qui a été proposé est en train d’être déroulé. Les cas augmentent. Donc, si ça continue, je suis persuadé qu’on va vers des paliers supérieurs. Aujourd’hui c’est la nuit. On arrivera dans des zones où les cas communautaires sont extrêmement importants. C’est sûr qu’on peut aller vers ce confinement de ces quartiers, vers le confinement de ces départements. Ce n’est pas exclu. Donc, confiner toute la population alors qu’il y a des zones non touchées ne se justifie pas. Mais des zones où on a vu que les cas augmentent, oui. Ce confinement s’impose« , a-t-il notamment ajouté.

Covid-19

Ce mercredi 8 avril, le Sénégal enregistrait 244 cas positifs dont 113 guéris, 2 décès et un évacué. 128 personnes sont en cours de traitement.