Imam KANTE : « Le projet de loi soumis aux député est justifié… »
Dans le fond, et au regard des menaces que fait peser le COVID-19 sur le pays, je pense que le projet de loi soumis aux députés est justifié. En effet, le pays ne doit pas être être bloqué ou retardé par des procédures habituelles qui sont des freins à des réponse rapides face au COVID-19.
par conséquent justifié que ce projet de loi prenne en compte les aspects budgétaires, sécuritaires, économiques et autres.
L’art 3 prévoit que l’Assemblée nationale puisse écouter les autorités administratives sur toute mesure prise ou mise en œuvre en application de la présente loi. Donc, le contrôle parlementaire de l’action publique est garanti.
Pour ce qui est de la prorogation de l’état d’urgence, j’aurais proposé un mois renouvelable assorti d’un couvre-feu variable en fonction de l’évolution de l’épidémie dans le pays.
Mes questions
Par quels mécaniques et selon quelle fréquence, l’Assemblée nationale pourra-t-elle écouter les autorités administratives pour exercer son rôle tel que prévu par l’art 3 ?
En l’absence de premier ministre, on suppose que ce sont les ministres et autres autorités administratives qui pourront être écoutées par les députés. Qu’en sera-t-il du président de la République lui-même ?
Y a-t-il vice de procédure lors du dépôt dudit projet de loi ? Si oui, il faut corriger sans délai. La stabilité politique et la continuité institutionnelle doit primer sur les postures partisanes des uns et des autres. Rien ne justifie en l’état actuel du pays, de se précipiter. Aller vite oui, se précipiter, non.
Appel citoyen
Au regard des menaces qui pèsent sur le pays dues au COVID-19, nous avons besoin d’assurer la continuité fonctionnelle de nos institutions nationales et locales et de stabilité politique. De ce fait, ni le président, son gouvernement et sa majorité, ni l’opposition et autres activistes ne devraient perdre de vue cet impératif de responsabilité. Sinon, au delà du risque sanitaire grave et plein d’incertitude auquel le pays est confronté, c’est le socle même de la République ainsi que la cohésion nationale qui sont menacés d’effondrement. Que Dieu nous en préserve.
L’Assemblée nationale devra continuer à exercer ses obligations de contrôle de l’action publique dans toute sa rigueur, et en mettant en avant comme il se doit, les intérêts vitaux du pays et le respect du bien commun.
Le droit citoyen de critique et de propositions ou de contre propositions par rapport aux options des décideurs publics doit continuer à être garanti par la loi. Le COVID-19 ne devrait pas provoquer une suspension des fondamentaux de la bonne gouvernance.
Toute décision prise par qui de droit dans le cadre de cette loi d’exception, doit respecter les principes d’inclusivité, ainsi que d’équité sociale et territoriale. Une communication institutionnelle appropriée sera un outil important, voire décisif dans tout ce qui se fera.