Le ministère de la Santé a annoncé mardi 1762 nouveaux cas avec 122 nouveaux décès au cours des dernières 24 heures

Les travailleurs iraniens ont installé un hôpital d’urgence temporaire dans une partie du plus grand complexe commercial du monde appelé

L’Iran a annoncé mardi 122 nouveaux décès dus au nouveau coronavirus, portant le bilan officiel à 1934 dans l’un des pays les plus touchés du monde, car il semblait refuser l’aide des ONG médicales internationales pour lutter contre la crise.

Le porte-parole du ministère de la Santé, Kianoush Jahanpour, a déclaré qu’un nombre record de 1 762 nouveaux cas avaient été confirmés en Iran au cours des dernières 24 heures et que 24 811 personnes étaient désormais infectées.

L’Iran a le quatrième bilan officiel de décès par coronavirus après l’Italie, la Chine et l’Espagne mais, contrairement à ces pays, il n’a pas encore imposé de contrôle à ses citoyens.

Au contraire, le pays est au milieu des vacances de deux semaines du Nouvel An persan lorsque les routes du pays se remplissent de gens qui visitent la famille.

Malgré les appels des autorités pour que les gens restent chez eux et la fermeture des centres commerciaux et de loisirs, de nombreuses personnes ont repris la route comme d’habitude cette année.

M. Jahanpour a annoncé que lors de la réouverture des bureaux du gouvernement mardi, de nombreux fonctionnaires travailleront à domicile.

« Seul un tiers environ du personnel gouvernemental est autorisé à travailler au bureau et uniquement pour des tâches administratives vitales pour le public », a-t-il déclaré, ajoutant que tous les bureaux pratiqueraient une « distanciation sociale ».

Dimanche, le chef suprême de l’ayatollah Ali Khamenei a exhorté les Iraniens à suivre les instructions de l’Etat « afin que Dieu Tout-Puissant mette fin à cette calamité pour le peuple iranien, pour toutes les nations musulmanes et pour toute l’humanité ».

Le nombre croissant de victimes est intervenu quelques heures après qu’Alireza Vahabzadeh, un conseiller du ministre iranien de la Santé, a tweeté ses remerciements à l’ONG médicale internationale Médecins Sans Frontières, mais a déclaré que leur projet de créer une clinique gonflable pour fournir des lits de soins plus intensifs à Ispahan n’était pas nécessaire.

« Avec la mise en œuvre du plan national de mobilisation du couronnement et la pleine utilisation des capacités médicales des forces armées, il n’est pas nécessaire de créer un lit d’hôpital par les forces étrangères, et cette présence est éliminée », a-t-il tweeté mardi matin.

L’organisation a annoncé dimanche qu’elle transportait une clinique de coronavirus gonflable de 50 lits dans la région pour aider les équipes médicales sur le terrain.

L’hôpital gonflable pour traiter les patients gravement malades a été expédié de France et une équipe d’urgence de neuf personnes dirigera l’unité aux côtés du personnel médical local, a déclaré MSF, dont le nom signifie «  médecins sans frontières  » en anglais.

Bien que l’équipement soit en route, le tweet de M. Vahabzadeh et les rapports officiels des médias remettent l’opération en question. L’ONG a refusé de donner des détails sur la situation jusqu’à ce qu’ils aient parlé avec des responsables iraniens.

Cependant, BBC Persian Service a déclaré que l’ONG a confirmé que le soutien était désormais « en attente ».