Coronavirus : l’Espagne franchit la barre des 2 000 décès
Le nombre de décès en Espagne a encore augmenté, lundi, pour atteindre un total de 2 182 morts, contre 1 720 dimanche.
En vingt-quatre heures, ils sont 462 à avoir succombé au coronavirus en Espagne. La péninsule Ibérique a franchi le cap des 2 000 morts, avec un total de 2 182 décès.
Le nombre de morts a ainsi été multiplié par plus de deux en trois jours dans le deuxième pays le plus touché d’Europe par le Covid-19 après l’Italie, selon un nouveau bilan communiqué lundi 23 mars par les autorités.
Le nombre de cas confirmés a, lui, dépassé la barre des 30 000 à 33 089 contre 28 572 dimanche, alors que le pays a augmenté sa capacité de tests. Selon des chiffres du ministère de la Santé, 3 355 personnes ont été guéries de la maladie, tandis que 2 355 se trouvent toujours en soins intensifs.
Les autorités espagnoles ont notamment annoncé que Carmen Calvo, vice-présidente du gouvernement, avait été hospitalisée, après avoir présenté des difficultés respiratoires.
Madrid au cœur de la pandémie
La région de Madrid est la plus touchée avec plus de 10 000 cas et plus de 1 200 morts (soit près de 60 % de l’ensemble des décès).
La proportion de malades dans un état grave a toutefois reculé ces derniers jours, passant de 15 à 13% du total, ce qui « donne un certain espoir de voir le problème être contenu », a déclaré le directeur du centre d’alertes sanitaires Fernando Simon lors de sa conférence de presse quotidienne. Mais malgré un ralentissement du rythme d’augmentation du nombre de cas détectés, « nous n’avons pas encore la certitude d’avoir atteint le pic de contagion », a-t-il souligné.
Autre point inquiétant : 3 910 cas de personnels soignants contaminés ont été détectés, soit plus de 10 % du total, alors que syndicats et associations professionnelles dénoncent le manque de moyens de protection.
Sur le chemin de l’Italie ?
Des millions de masques ont été commandés, 50 000 personnels sanitaires embauchés, tandis que l’armée était déployée pour désinfecter des lieux publics.
Afin de tenter de freiner la propagation de la pandémie, le gouvernement de Pedro Sanchez a proclamé le 14 mars l’état d’alerte. Il a pu ainsi décréter le confinement quasi total de la population, qu’il veut prolonger jusqu’au 11 avril.
« Le prochain rendez-vous politique aura lieu mercredi avec une plénière du congrès. Pedro Sanchez a déjà annoncé la volonté de fermer les régions les plus touchées à savoir la Catalogne, la communauté de Madrid, la Rioja et le Pays Basque », précise Anaïs Guerard, la correspondante de France 24 en Espagne. « On pourrait donc s’attendre à ce que l’Espagne suive le chemin de l’Italie et aille vers une interdiction de toutes les activités non nécessaires ».