Coronavirus : une première volontaire teste le vaccin
Dans le monde, la communauté scientifique est à l’oeuvre pour élaborer un vaccin efficace contre le coronavirus. Aux États-Unis, une volontaire a reçu une première dose.
Elle porte de nombreux espoirs sur ses épaules. Jennifer Haller, une quadragénaire originaire de Seattle (États-Unis), est la première personne à recevoir une dose du potentiel vaccin contre le coronavirus. Le 16 mars 2020, elle est entrée dans une clinique de Seattle suite à l’appel aux volontaires lancé par l’institut de recherche Kaiser Permanente Washington. Cette mère de famille a été choisie parmi de nombreux volontaires pour tester ce vaccin tant attendu. “Je cherchais une manière d’apporter de l’aide à mon échelle, donc j’ai tout de suite rempli le formulaire. Le lendemain, je recevais un appel pour passer en revue mes antécédents médicaux”, justifie Jennifer Haller interrogée par le site américain Refinery29.
Elle détaille le protocole mis en place : au total, elle va recevoir deux doses de vaccin et doit tenir un journal quotidien sur les effets secondaires. Autre mission, prendre sa température quotidiennement et réaliser des prélèvements sanguins pendant plusieurs mois. La jeune femme précise qu’elle n’accorde pas d’importance à la petite rémunération offerte aux cobayes.
Une volontaire rassurée
Face à l’épidémie de coronavirus qui secoue actuellement une large partie du monde, elle se préoccupe pour les Américains dans le besoin qui n’ont pas tous les moyens de faire face à cette crise sanitaire. “Les gens perdent leur emploi, en particulier dans la restauration, la communauté artistique. C’est dévastateur et ça va être dévastateur. Et je m’inquiète de l’impact sur la santé physique des gens et aussi de l’impact sur la santé mentale que cela va avoir”, s’alarme la mère de famille.
Concernant sa décision de participer à cet essai, Jennifer Haller comprend l’inquiétude de ses amis et de sa famille mais explique sa démarche. “C’est vrai que le vaccin n’a jamais été testé sur des humains, il y a donc une grande part d’inconnu”. Elle se veut rassurante envers ses proches en précisant qu’elle n’a pas été exposée au virus réel.
Eternelle optimiste, elle voit avant tout le bien que peut apporter ce test scientifique. “Je suis une personne positive et je ne me concentre pas vraiment sur les inconvénients potentiels”. Enfin, elle précise ne pas avoir participé à cet essai pour se protéger personnellement. Avant tout, elle veut aider les scientifiques à déterminer ce dont ils ont besoin pour élaborer le vaccin final. Après cette première dose, Jennifer assure aller très bien. “Je me sens bien. Le vaccin en lui-même était assez indolore, très similaire à un vaccin contre la grippe. Etonnamment, mon bras n’est même pas très douloureux”. Rendez-vous maintenant dans quatre semaines pour recevoir la deuxième dose de ce vaccin tant attendu.