Cinquante militants de Boko Haram tués au Niger
La région limitrophe du Nigeria et du Tchad a subi à plusieurs reprises des attaques depuis 2015
Cinquante combattants du groupe terroriste nigérian Boko Haram ont été tués dans un accrochage nocturne dans le sud-est du Niger voisin, a annoncé lundi le gouvernement.
Le ministère de la Défense a déclaré que les terroristes armés, à bord d’une vingtaine de véhicules, avaient attaqué un poste militaire à Toummour, dans la région agitée de Diffa.
Les assaillants ont été repoussés dans une « riposte spontanée », a indiqué le ministère, faisant un bilan provisoire d’un soldat blessé et de 50 combattants de Boko Haram tués.
Des renforts du bataillon spécial d’intervention se sont joints à la poursuite sur les rives du lac Tchad, a indiqué le ministère.
Il a indiqué que « plusieurs suspects » avaient été capturés avec deux véhicules et des armes.
La région limitrophe du Nigeria et du Tchad a subi à plusieurs reprises des attaques depuis 2015 par Boko Haram, qui a des bases cachées dans la vaste région du lac Tchad, où les frontières du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria se rencontrent.
Ils s’étaient calmés depuis la fin de l’année dernière, mais le 7 mars, des combattants de Boko Haram, également dans une vingtaine de véhicules, ont fait une descente dans une autre base militaire à Chetima Wango, faisant huit morts et trois disparus.
La radio d’Etat a déclaré qu’il y avait eu trois affrontements successifs et que les véhicules qui avaient réussi à franchir la frontière avec le Nigéria avaient été « presque tous neutralisés » lors d’attaques aériennes par une force multinationale conjointe du Niger, du Nigéria, du Tchad et du Cameroun.
La région de Diffa abrite 120 000 réfugiés du Nigéria fuyant les violences de Boko Haram, ainsi que 110 000 personnes déplacées à l’intérieur du Niger, selon les données de l’ONU publiées en octobre.
Dimanche, des membres présumés de Boko Haram ont tendu une embuscade aux troupes nigérianes dans la région de Banki, dans l’État de Borno, également à côté de la frontière avec le Niger, tuant six soldats.
