Turquie-Grèce: des milliers de migrants toujours bloqués à la frontière

Turquie-Grèce: des milliers de migrants toujours bloqués à la frontière
Affrontements entre la police grecque anti-émeute et des migrants le long de la frontière gréco-turque, le 6 mars 2020.

Depuis que les autorités turques ont annoncé l’ouverture de leur frontière avec la Grèce fin février, des milliers de migrants sont bloqués côté turc, aux portes de l’Europe. Face à l’intransigeance d’Athènes, une partie a rebroussé chemin. Mais plusieurs milliers d’entre eux attendent toujours dans un « no man’s land » strictement contrôlé par les autorités turques.

Depuis une semaine, un statu quo tendu règne à la frontière gréco-turque. Côté turc, environ 15 000 personnes sont quasi-confinées sous des tentes aux abords du poste-frontière de Pazarkule, dans une zone-tampon boisée de quelques kilomètres de long, face à un mur de barbelés grecs.

Régulièrement, des migrants – beaucoup d’hommes, mais aussi des familles avec enfants – tentent de franchir cette dernière barrière avant l’Union européenne. Ils sont systématiquement repoussés à grand renfort de gaz lacrymogènes, de canons à eau et de balles en plastique. Depuis quelques jours, les policiers grecs font même usage d’un ventilateur géant installé à l’arrière d’un véhicule, afin de mieux disperser le gaz vers le territoire turc. La Grèce a par ailleurs installé ce vendredi 13 mars des blocs de béton de 1,50 mètre de haut au niveau de son poste-frontière.

Confinés, les migrants le sont d’abord par les autorités turques, qui ont mis en place un contrôle strict autour de ce camp de fortune. À l’exception des malades avec ordonnance, les migrants qui veulent quitter la zone – et y revenir ensuite – n’y sont autorisés qu’une seule fois par semaine, après lecture de leur empreinte digitale. Chaque jour, les autorités turques distribuent un petit-déjeuner et un repas chaud à ces milliers de personnes qui attendent, pour la plupart désespérément, depuis plus de deux semaines, que la Grèce ouvre sa frontière.

Thierno

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous souhaitez recevoir votre revue de presse par email chaque matin, abonnez ici !