Coronavirus : la Bourse de Paris s’effondre à l’ouverture
L’indice CAC 40 de la Bourse de Paris a perdu plus de 5 % à l’ouverture, jeudi. Une réaction à l’évolution de la propagation du Covid-19, qui est officiellement entré en phase pandémique, et aux restrictions américaines des vols en provenance d’Europe.
Dans le rouge et pas qu’un peu. La Bourse de Paris a enregistré une très forte baisse à l’ouverture, jeudi 12 mars, en réaction à l’annonce faite la veille par le président américain, Donald Trump, que les vols de la quasi-totalité des pays européens vers les États-Unis étaient suspendus à cause du Covid-19, officiellement entré en phase pandémique.
L’indice CAC 40 avait perdu 5,11 % après les premiers échanges, suivant en cela l’exemple des autres places financières européennes qui ont, en moyenne, chuté de 5 % dans la matinée. Plus tôt, les Bourses asiatiques avaient également été douchées par l’évolution de la situation sanitaire, tandis que les prix du pétrole, déjà en forte baisse à cause de la « guerre des prix » lancé plus tôt dans la semaine par l’Arabie saoudite, continuaient à s’effondrer.
Réaction de la BCE
Si la confirmation, mercredi, par l’Organisation mondiale de la santé que la propagation du Covid-19 était officiellement entrée en phase pandémique a nourri le sentiment d’inquiétude des marchés, c’est essentiellement la prestation et les annonces du président américain qui semble avoir fait plonger les Bourses mondiales. Peu après son allocution, l‘indice Dow Jones perdait plus de 5 %, indiquant que Wall Street a estimé que Donald Trump avait échoué à délivrer un plan concret pour contenir le coronavirus.
En Europe, les investisseurs attendent maintenant la réaction de la Banque centrale européenne. Sa directrice, Christine Lagarde, doit faire des annonces dans la journée pour soutenir l’activité et limiter l’impact négatif de la pandémie sur l’économie. « Christine Lagarde et les banquiers centraux européens vont devoir frapper très fort. Sans quoi, la déception des investisseurs pourrait provoquer un nouvel effondrement boursier », a estimé Tangi Le Liboux, analyste au cabinet d’investissement Aurel BGC, interrogé par Les Échos. Pour cet expert, « c’est le vrai baptème du feu pour l’ex-directrice du Fonds monétaire international ».