Pénurie d’eau à Fimela : la demande et le raccordement des îles mis en cause

Pénurie d’eau à Fimela : la demande et le raccordement des îles mis en cause

Le chef du service production et maintenance de la Société d’exploitation des ouvrages hydrauliques (SEOH), Fallou Wadji, explique la pénurie d’eau dans l’arrondissement de Fimela (ouest) par une explosion de la demande et le raccordement des îles du Saloum.   C’est par le biais d’un contrat d’affermage signé en juillet 2015 que l’Office des forages ruraux (OFOR) a remis à la SEOH les clés des ouvrages hydrauliques de Notto-Ndiosmone-Palmarin, d’un coût global de 19,5 milliards de francs CFA, rappelle M. Wadji, gérant par intérim du service technique et commercial de la SEOH de Notto-Ndiosmone-Palmarin. Il s’agissait, selon lui, de permettre à 300.000 personnes de disposer d’une eau de qualité, en quantité suffisante et à un prix abordable pour cette partie du monde rural.   ‘’Alors, depuis 2015, on a l’exploitation de Notto-Ndiosmone-Palmarin, mais qui a eu des appels d’objectifs un peu prématurés. Pace qu’il y a eu un développement exponentiel de la clientèle, qui a causé certains déficits de production ou de distribution’’, analyse Fallou Wadji.   Selon M. Wagui, tout allait bien de 2015 à 2017, année où l’Etat du Sénégal a construit des ouvrages pour transporter l’eau douce de Fimela vers les îles du Saloum.    ‘’Ce raccordement qui a soulagé les insulaires’’ a, selon lui, ‘’causé un impact sur la qualité du service’’. ‘’Du coup, techniquement, ceux qui sont dans les îles profitent mieux de la pression que ceux qui sont sur la terre ferme’’, explique-t-il.   Le réseau est constitué de conduites de PVC-160 qui s’avèrent très petites pour transporter l’eau dans les meilleures conditions, de Fimela à Ndangane et Palmarin, selon l’employé de la Société d’exploitation des ouvrages hydrauliques.   Fallou Wadji ajoute que la SEOH a une clientèle mixte, composée de domestiques, d’industriels et de maraîchers, ce qui engendre actuellement beaucoup de problèmes sur le réseau.   ‘’La clientèle maraîchère nous pose problème actuellement, car elle pompe beaucoup d’eau. La demande est tellement importante qu’il ne peut pas y avoir assez de pression sur le réseau’’, déplore-t-il.   Face à cette situation, déclare M. Wadji, la SEOH a déjà effectué des opérations pour pallier la pénurie d’eau, en termes d’actions et de corrections, en attendant l’adoption de solutions définitives.   ‘’D’abord, dans un premier temps, la société a mis en place une campagne de distribution d’eau à l’aide de deux citernes. C’est gratuit pour les populations, mais c’est payant pour les hôteliers’’, apprend-on du chef du service production et maintenance de la SEOH.   Il fait également état d’un raccordement du forage de Ndiosmone, depuis quelques jours, et de la mise en service du forage de Gorou, dans la zone de Séssène, un ouvrage ne pouvant pas être opérationnel 24 h sur 24, car il fonctionne au diésel.

Souare Mansour

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous souhaitez recevoir votre revue de presse par email chaque matin, abonnez ici !