Coronavirus : le bilan en hausse en France, un troisième cas à l’Assemblée nationale

Coronavirus : le bilan en hausse en France, un troisième cas à l’Assemblée nationale
Des membres des services d'urgence et de soins intensifs s'activent après un soupçon de contamination par le nouveau coronavirus, le 2 mars 2020, à la maison de retraite Étienne-Marie de la Hante à Crépy-en-Valois, dans l'Oise.

Une députée contaminée par le Covid-19 a été hospitalisée, a annoncé la présidence de l’Assemblée nationale, portant à trois le nombre de cas avérés au sein de cette institution. La France compte désormais 11 personnes décédées après avoir contracté le nouveau coronavirus et 716 contaminées, selon un dernier bilan.

Après la révélation, jeudi, de deux cas de coronavirus à l’Assemblée nationale – un député du Haut-Rhin et un salarié de l’Assemblée – une troisième contamination a été annoncée, samedi 7 mars. Elle concerne une députée, qui a été hospitalisée après avoir contracté la maladie, a indiqué la présidence de l’Assemblée.

Cette annonce intervient alors que le bilan du coronavirus a encore augmenté, samedi Deux personnes supplémentaires sont mortes dans le pays après avoir été infectées par le Covid-19, ce qui porte à onze le nombre total de décès sur le territoire, a annoncé samedi 7 mars le ministère de la Santé. 

Ces « deux décès supplémentaires » sont survenus dans les Hauts-de-France et en Normandie, précise le ministère, avec un total de 716 cas confirmés sur l’ensemble du territoire.

Malgré un bilan à la hausse, la Direction générale de la Santé (DGS) a confirmé samedi dans un communiqué que le pays restait « au stade 2 de la gestion de l’infection au coronavirus Covid-19 ».

Le total annoncé samedi représente 103 cas supplémentaires par rapport au bilan communiqué la veille, lorsque la DGS avait annoncé avoir identifié 190 contaminations supplémentaires.

L’Oise et le Haut-Rhin sous surveillance

Actuellement, l’Oise et le Haut-Rhin sont les départements français les plus touchés par le coronavirus. Pour contenir l’épidémie dans ces zones, le gouvernement a annoncé vendredi des mesures exceptionnelles.

« Pour l’Oise et le Haut-Rhin (…), nous annonçons ce soir [vendredi] un renforcement des mesures qui limitent les contacts : la fermeture à compter de lundi matin et pour 15 jours des crèches, des maternelles, des collèges et des lycées », a déclaré le Premier ministre, Édouard Philippe.

À ce sujet, le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, a indiqué samedi que ces mesures concernaient 155 000 élèves dans l’Oise et 127 000 dans le Haut-Rhin, qui tous pourront suivre « la classe à la maison » : « Chaque famille sera contactée » à cette fin, a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement a également annoncé une « limitation de tous les rassemblements, sauf ceux qui sont essentiels à la vie sociale et démocratique », dans ces deux départements. Un arrêté, samedi, ramène d’ailleurs l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes au 15 avril et non plus au 31 mai comme initialement annoncé mercredi.

Par précaution, plusieurs villes ont ainsi annulé certains événements : le préfet de police de Paris a par exemple décidé d’interdire le Mondial du tatouage, prévu du 13 au 15 mars à la Grande halle de la Villette. Les compétitions sportives sont aussi concernées. Le match de foot en Ligue 1 Strasbourg-Paris SG prévu samedi a notamment été reporté, tout comme celui de rugby féminin entre l’Écosse et la France dans le tournoi des Six nations.

Le secteur de la santé se tient prêt

Sur l’ensemble du territoire, hôpitaux et cliniques doivent se tenir prêts à déclencher leur « plan blanc », a indiqué vendredi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Ce dispositif de crise permet aux établissements de faire face à une situation sanitaire exceptionnelle en mobilisant en interne tous les moyens dont ils disposent. Un plan blanc avait ainsi été déclenché le 25 février dans les hôpitaux de Creil et Compiègne après les premières contaminations avérées. 

Un dispositif similaire, appelé « plan bleu », sera de la même façon activé dans les Ehpad. Mais pour l’heure, « le plan blanc et le plan bleu ne sont pas encore lancés », a insisté samedi le ministère. Le département du Bas-Rhin a toutefois décidé vendredi de réduire les visites dans les structures d’accueil pour personnes âgées pour éviter la contamination dans ce département limitrophe du Haut-Rhin.

« Les personnes âgées sont les plus vulnérables face au virus et doivent être protégées », rappelle en ce sens la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué, recommandant d’éviter que les enfants de moins de 15 ans leur rendent visite. Elle préconise également de limiter les visites à une personne par patient dans les établissements de santé et d’empêcher « les personnes malades et les mineurs » de rendre visite aux personnes hospitalisées, y compris en maternité.

En France, a rappelé le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, le virus est désormais présent dans toutes les régions de France métropolitaine et dans trois régions d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane). Face à cette accélération, les autorités sont conduites à préparer le stade 3 des mesures de précaution qui pourrait impliquer des mesures plus contraignantes, au cas par cas, comme la suspension des transports en commun.

« Je tiens d’ailleurs à dédramatiser le passage au stade 3 », a souligné le Premier ministre vendredi soir. « Lorsque le stade 3 adviendra, nous prendrons les mesures nécessaires pour répondre à l’épidémie pour prendre en charge les malades et assurer la continuité de la vie économique et sociale du pays, y compris la vie scolaire qui devra continuer », a-t-il martelé. L’important, a rappelé le Premier ministre, est de « freiner la propagation » du virus.

Thierno

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