L’horreur: Découvrez ce que les Grecs font à ces migrants Turcs
Des réfugiés forcés de se dénuder pour leur retour forcé en Turquie
Les réfugiés qui tentaient d’entrer en Grèce ont été déshabillés et ont dû rester en sous-vêtements dans le froid, lors de leur retour forcé en Turquie, ce jeudi.
Des images choquantes prises le 5 mars montrent des migrants en train de se blottir les uns contre les autres après avoir, semble-t-il, tenté de traverser la rivière Evros dans le nord-ouest de la Turquie. Une autre photo montre un réfugié baissant sa veste pour exposer ses blessures dans le dos.
Plus de 10.000 migrants, pour la plupart originaires de Syrie, d’Afghanistan et d’autres États du Moyen-Orient, se sont rassemblés à la frontière grecque dans l’espoir de se rendre en Europe occidentale. La Turquie a déclaré qu’elle ne respecterait plus l’accord de 2016 conclu avec l’Union européenne. Il était convenu qu’elle garde des centaines de milliers de migrants sur son sol en échange de l’aide de l’UE.
Cette décision de la Turquie survient après que des responsables turcs aient affirmé que les forces grecques avaient tué un migrant et blessé cinq autres mercredi alors qu’ils tentaient de traverser la frontière entre les deux pays. Le gouvernement grec a fermement démenti ces allégations, les qualifiant de “fake news”. Vendredi matin, les autorités grecques ont été filmées en train d’utiliser des gaz lacrymogènes et un canon à eau pour arrêter les groupes qui traversaient la frontière, tandis que les autorités turques ont utilisé des armes chimiques, susceptibles de causer des difficultés respiratoires, des irritations de la peau et des douleurs thoraciques, sur le sol grec.
La Turquie a déclaré qu’elle allait déployer 1.000 policiers de son côté de la frontière pour empêcher les autorités grecques de repousser les migrants. Lors d’une visite à Edirne jeudi, le ministre de l’intérieur, Suleyman Soylu, aurait accusé la Grèce de “maltraiter” les migrants et les réfugiés, affirmant que la Turquie “ne le permettrait pas”.
La solidarité de l’Union européenne avec la Grèce
Dans une déclaration, le Conseil de l’UE a exprimé “sa solidarité avec la Grèce” et a “rejeté fermement l’utilisation de la pression migratoire par la Turquie à des fins politiques”. La décision du président turc Recep Tayyip Erdogan d’ouvrir la frontière est intervenue au milieu d’une offensive du gouvernement syrien dans la province d’Idlib, au nord-ouest du pays, où les troupes turques combattent.
Cessez-le feu
Un cessez-le-feu à Idlib, négocié par Erdogan et le président russe Vladimir Poutine, est entré en vigueur jeudi à minuit. Des militants de l’opposition et un observateur de guerre ont signalé l’absence totale d’avions de guerre des gouvernements russe et syrien dans le ciel et un calme relatif dans la région.
Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a salué le cessez-le-feu en déclarant : “Voyons comment cela fonctionne, c’est la condition préalable pour accroître l’aide humanitaire aux habitants d’Idlib”. Il a ajouté que l’UE devait améliorer ses relations avec la Turquie et la Russie, en précisant que les ministres des affaires étrangères discuteraient d’une augmentation des fonds destinés à la Turquie.
Le ministre néerlandais des affaires étrangères Stef Blok se dit toutefois désormais opposé à une augmentation de l’aide à la Turquie. Il a déclaré: “Nous ne devrions pas réagir à la pression que la Turquie exerce sur nous en acceptant de recevoir plus d’argent sous pression”. Le ministre grec des affaires étrangères, Nikos Dendias, a déclaré que la situation aux frontières serait également abordée lors de la réunion.