La Banque Mondiale : 72 milliards pour améliorer la gouvernance et la gestion des déchets au Sénégal

La Banque Mondiale : 72 milliards pour améliorer la gouvernance et la gestion des déchets au Sénégal

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un crédit de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 125 millions de dollars (111,4 millions d’Euros, 72 705 000 000 F CFA) destiné à accompagner les efforts entrepris par le Sénégal pour renforcer et améliorer les systèmes et les services de gestion des déchets ménagers à Dakar et dans d’autres municipalités. Le projet, dont le coût total devrait s’élever à environ 295 millions de dollars (174 milliards de FCFA), sera cofinancé par l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence espagnole pour la coopération internationale pour le développement (AECID), avec des financements complémentaires notamment du gouvernement sénégalais et du secteur privé.

« Le Sénégal a connu une urbanisation rapide qui met à rude épreuve la capacité des municipalités à assurer efficacement la prestation de services essentiels, explique Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. Le lancement du Programme national de gestion des déchets témoigne de la volonté réelle des autorités de trouver une solution durable à cette situation. »

Le Projet pour la promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (PROMOGED) est aligné sur un nouveau cadre de partenariat-pays entre la Banque mondiale et le Sénégal pour les années budgétaires 2020 à 2024, également examiné aujourd’hui par le Conseil. Il permettra d’accroître l’accès aux services de collecte et de traitement des déchets dans les zones qui en sont dépourvues.

« Quelque six millions d’habitants dans sept régions du Sénégal accéderont ainsi à des services améliorés de gestion des déchets, 5 000 personnes bénéficieront de formations et l’ensemble des municipalités pourront profiter d’une réglementation plus rigoureuse et de procédures plus efficace pour mobiliser des ressources et nouer des partenariats avec des entreprises privées », souligne Farouk Mollah Banna, chef de l’équipe du projet à la Banque mondiale.

Le projet viendra par ailleurs soutenir l’initiative mondiale de lutte contre la pollution marine en améliorant le ramassage, le transport, le recyclage et l’élimination des déchets dans plusieurs villes côtières (Dakar, Saint-Louis et Mbour, notamment) ainsi que dans des centres urbains situés le long des principaux fleuves du pays, dont Ziguinchor.

* L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

Souare Mansour

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous souhaitez recevoir votre revue de presse par email chaque matin, abonnez ici !