Facebook a supprimé une annonce du président Donald Trump qui ressemblait à un message officiel en faveur du recensement, qui relancerait le débat américain houleux sur les publicités politiques sur les réseaux sociaux.

« Je viens de recevoir un e-mail de Facebook disant qu’ils allaient supprimer les publicités trompeuses de Trump », a tweeté Vanita Gupta, présidente d’une coalition d’ONG défendant les droits (Conférence des dirigeants sur les droits civils et humains, jeudi).

Les messages sponsorisés ont encouragé les utilisateurs de Facebook à participer au recensement officiel de 2020 et les ont redirigés vers le site de campagne du président.

Un porte-parole de Facebook a déclaré à l’AFP que « des réglementations existent pour éviter toute confusion autour du recensement officiel américain, et ceci est un exemple ».

« Bien que nous soyons heureux que Facebook ait mis fin à la tentative de Donald Trump de confondre comment et quand participer au recensement de 2020, il est inquiétant que les publicités n’aient pas été immédiatement supprimées », a déclaré Vanita Gupta dans un communiqué de presse.

En décembre, Facebook a annoncé son intention d’empêcher toute ingérence dans le processus de recensement aux États-Unis, y compris de la part des politiciens, qui sont généralement épargnés par la majeure partie des efforts de lutte contre la désinformation. géant des médias sociaux.

«Nous devons contribuer à garantir la fiabilité du dépouillement, qui est essentiel pour la distribution des fonds fédéraux, la proportionnalité des représentants électoraux et le bon fonctionnement de la démocratie», ont déclaré Kevin Martin et Samidh Chakrabarti, deux responsables de Facebook.

Les personnes qui ont cliqué sur ces publicités de Donald Trump se sont retrouvées sur un sondage en ligne pour demander leur opinion sur le président, leur âge, leur nom et leurs coordonnées. Ils ont ensuite été encouragés à faire un don.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a taquiné Facebook jeudi alors que les publicités étaient toujours en ligne.

« C’est, de la part de Facebook, une ingérence inacceptable dans le recensement », a-t-elle déclaré.

Facebook est accusé par de nombreux démocrates de favoriser le président et les républicains en autorisant des publicités de nature politique, fausses ou non, tandis que tout autre contenu est soumis à des mesures de lutte contre la désinformation sur la plateforme.

Le réseau social dominant ne supprime le contenu des personnalités politiques que si elles interfèrent avec les processus démocratiques (où, quand et comment voter, recensement, etc.).

Twitter, pour sa part, a choisi d’interdire toute publicité politique.