Contre le coronavirus, pensez à désinfecter toilettes et lavabos
Une étude a montré que les patients
atteints du coronavirus contaminaient largement leur chambre et leur
salle de bain, notamment lavabos et cuvettes.SANTÉ – Une
étude publiée ce mercredi 4 mars a montré que les patients atteints du
nouveau coronavirus contaminaient largement leur chambre et leur salle
de bain, soulignant la nécessité de nettoyer régulièrement les surfaces
comme les lavabos et les cuvettes.
Le
virus ne survit cependant pas à un nettoyage des surfaces contaminées à
l’aide d’un désinfectant d’usage courant deux fois par jour, a conclu
la même analyse, publiée dans la revue américaine JAMA.
L’étude,
menée par des chercheurs du Centre national des maladies infectieuses
de Singapour et du DSO National Laboratories, a été initiée après que le
coronavirus s’est propagé dans certains hôpitaux chinois. Cela a poussé
des scientifiques vers l’hypothèse qu’au-delà de la toux, la
contamination environnementale était un facteur important dans la
transmission de la maladie.
Les selles, possible vecteur
De
la fin janvier à début février, ils ont examiné les chambres de trois
patients gardés en isolement. Une des chambres a été testée avant son
nettoyage de routine, alors que les deux autres ont été analysées après
des mesures de désinfection.
Le
patient dont la chambre était testée avant le nettoyage présentait une
simple toux, alors que les deux autres montraient des symptômes plus
graves avec de la toux, de la fièvre, des essoufflements pour l’un et du
crachat de mucus pulmonaire pour l’autre.
Malgré
ses symptômes bénins, le premier patient avait contaminé 13 des 15
surfaces analysées par les chercheurs, incluant sa chaise, son lit, sa
fenêtre et le sol.
Dans
ses toilettes, trois surfaces sur les cinq testées, dont son lavabo et
sa cuvette, présentaient des traces du virus, suggérant que les selles
pourraient être une voie de transmission.
« Adhésion stricte aux mesures d’hygiène »
Les
échantillons d’air de sa chambre se sont révélés négatifs, mais ceux
prélevés sur ses grilles d’aération sont revenus positifs, montrant que
les gouttelettes contaminées pouvaient être transportées par les flux
d’air.
En
revanche, les deux autres chambres testées après avoir été nettoyées ne
présentaient pas de traces du virus. Les scientifiques ont ainsi noté
que l’environnement était « un moyen de transmission potentiel » et
qu' »une stricte adhésion à des mesures d’hygiène de l’environnement et
des mains » était primordiale.
Le
virus, qui a été identifié pour la première fois dans la province
chinoise du Hubei en décembre, a désormais infecté plus de 95.000
personnes et en a tué plus de 3200 dans 81 pays et territoires.
L’Organisation
mondiale de la santé a déclaré mercredi que son taux de mortalité était
de 3,4%, révisant à la hausse ses estimations précédentes. Ce taux
pourrait encore être révisé à l’avenir.