Le HCDS veut préserver l’année scolaire d’éventuelles perturbations
Saly-Portudal (Mbour), 28 fév (APS) – Le Haut conseil du dialogue
social (HCDS) compte arriver à renouer le fil du dialogue avec les
syndicats d’enseignants jugés les plus représentatifs du secteur de
l’éducation, regroupés au sein du G7, en vue de prévenir d’éventuelles
perturbations de l’année scolaire.
Dans ce cadre, les syndicats membres du G7 ont rencontré le Haut
conseil du dialogue social, en marge de la 18e assemblée plénière de
cette institution, jeudi, à Mbour, pour faire le point de la situation
de l’école et tenter de trouver une solution à la crise scolaire qui
s’annonce.
Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du
Sénégal/Authentique (SELS/A), Abdou Faty, dit craindre ’’une impasse’’,
son organisation étant déterminée à ’’dérouler’’ son plan d’actions
incluant une grève, pour amener le gouvernement à répondre aux problèmes
notés dans la mise en œuvre des accords signés avec les syndicats,
relativement à leurs revendications.
La rencontre a permis aux différentes parties prenantes d’identifier
les « goulots d’étranglement » dans la mise en œuvre de ces accords, en ce
qui concerne par exemple la gestion de la carrière des enseignants.
« Donc, la balle est dans le camp du gouvernement », a insisté Abdou
Faty, selon qui le G7 compte « naturellement (…) continuer à dérouler »
son plan d’actions.
« Il n’y a aucun gage nous permettant de faire la pédale douce, parce
qu’ils (les membres du gouvernement concernés par les négociations) font
dans le pourrissement. Nous prenons nos responsabilités pour nous
inscrire dans une dynamique de faire des marches partout dans le pays », a
dit le syndicaliste.
Le président du comité du dialogue social dans le secteur de
l’éducation et de la formation, Baba Ousseynou Ly, a salué les efforts
de la présidente du HCDS, Innocence Ntap Ndiaye dont les initiatives
contribuent selon lui à « valoriser » le travail fait à l’interne pour le
porter à un niveau « plus élevé », afin que « des engagements précis »
soient pris par le gouvernement.
Cette perspective pourrait aboutir à une suspension du plan d’actions
du G7 dont les membres ont regretté l’absence de négociation entre les
syndicats et les ministères concernés par leurs revendications.
Selon Innocence Ntap Ndiaye, à travers cette rencontre entre son
institution, le HCDS et les syndicats membres du G7, l’idée est de
« renouer le fil du dialogue » entre les différentes parties.
« Ceux qui observent, se sont rendu compte que les rencontres entre le
gouvernement et les syndicats du secteur de l’éducation et de la
formation sont devenues très rares », a relevé la présidente du HCDS.
Elle a toutefois salué le travail du comité du dialogue social dans le
secteur de l’éducation et de la formation, lequel a rencontré les
syndicats pour faire une revue du protocole d’accord, faire le point de
son niveau d’exécution avant de formuler des propositions.
« C’est ce document-là qui a été peaufiné et sur lequel il a été apporté
un certain nombre de précisions, qui va nous servir de document de base
pour aller rencontrer le gouvernement. Parce que, si on n’y prend
garde, à force de dérouler ces plans d’actions, nous irons vers une
année blanche », a-t-elle alerté.
D’où l’urgence pour les deux parties de retourner à la table des
négociations, selon la présidente du Haut conseil du dialogue social.