Coronavirus : l’aéroport de Roissy et le département de l’Oise au cœur des préoccupations

Coronavirus : l’aéroport de Roissy et le département de l’Oise au cœur des préoccupations

Vingt nouveaux cas ont été diagnostiqués en 24 heures, dont douze dans l’Oise. La base aérienne de Creil est particulièrement touchée, avec huit cas potentiels.

Le nombre de cas de patients infectés par le coronavirus sur le territoire national a bondi de dix-huit à trente-huit en vingt-quatre heures. Les chiffres ont été annoncés jeudi 27 février au soir par le nouveau ministre de la santé, Olivier Véran. Alors qu’il assurait mercredi devant les journalistes qu’il « n’y a pas d’épidémie en France », il indique désormais que « nous sommes préparés à une épidémie ».

Cette dernière concerne plusieurs régions : deux personnes âgées ayant participé à un voyage organisé en Egypte sont en réanimation à Brest et à Dijon ; la famille et un proche d’un cas déjà identifié (un homme de 64 ans rentrant de Lombardie) sont hospitalisés à Annecy, et deux autres cas isolés de personnes ayant aussi séjourné en Italie sont soignés à Montpellier et à l’hôpital Bichat à Paris pour le cas le plus grave.

« Une chaîne de transmission dans l’Oise »

Mais avec désormais quatorze cas, le foyer le plus important se trouve à Creil (Oise) et concerne particulièrement la base aérienne. Jeudi, on avait appris qu’un civil de 55 ans y travaillant avait été placé en réanimation au centre hospitalier universitaire (CHU) d’Amiens après avoir séjourné à l’hôpital de Compiègne sans être initialement diagnostiqué comme porteur du virus SARS-CoV-2. Employé comme chauffeur, il est père de deux enfants et jeune grand-père.

Le ministère de la santé avait également annoncé que le premier mort français du coronavirus était un enseignant de 60 ans exerçant dans un collège proche de Creil. Jeudi soir, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, a indiqué que les douze nouveaux cas dans le département étaient sans doute liés aux deux précédents, évoquant « une chaîne de transmission dans l’Oise ». Dans ce cluster (regroupement), deux patients sont jugés dans un état grave et sont suivis à Compiègne et à l’hôpital Tenon à Paris.Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Coronavirus : à la recherche de « la source des contaminations » des deux patients de l’Oise

Jeudi, aucune inquiétude particulière ne transparaissait à l’entrée de la base aérienne 110 de Creil. Une journaliste qui avait installé son pied de caméra face à l’enceinte militaire constellée de panneaux « Défense de photographier article R 645-2 du code pénal » a bien été courtoisement priée de remballer son matériel et escortée par un planton jusqu’à sa voiture. « On travaille comme d’habitude. Pour la communication, il faut voir avec le ministère de la santé », indiquait un militaire.

La transmission semble avoir été importante au sein de la base. Outre le civil en réanimation à Amiens, le ministère de la santé confirmait trois cas de contaminations jeudi en fin de journée. Ces nouveaux patients ont été transférés à l’hôpital militaire Bégin, près de Paris. Selon nos informations, cinq autres personnes sur la base seraient potentiellement infectées. Preuve que la situation est prise au sérieux par l’état-major des armées, la circulation entre le siège du ministère de la défense à Paris et Creil était interdite jeudi. Cependant, les personnels de la base n’ont pas été confinés et ont pu rentrer chez eux.CONTENUS SPONSORISÉS PAROUTBRAIN

Thierno

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous souhaitez recevoir votre revue de presse par email chaque matin, abonnez ici !