Selon un collectif, l’islamophobie a augmenté depuis l’attentat à la préfecture de Paris

Selon un collectif, l’islamophobie a augmenté depuis l’attentat à la préfecture de Paris

Quatre policiers ont été tués le 3 octobre 2019 dans une attaque au couteau par un homme travaillant à la préfecture de police de Paris

Le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) recense depuis 2003 toutes les actions jugées opposées à la communauté musulmane et le constat est clair : entre 2017 et 2019, les cas ont augmenté de près de 75% en France. Une hausse que le collectif, à l’origine de l’étude, explique aussi par la prise de position des pouvoirs publics.

À chaque fois qu’une polémique sur l’islam fait irruption dans la sphère publique, elle aurait tendance à augmenter les actes islamophobes, estime Jawad Bachare, directeur du Collectif contre l’islamophobie en France : « Une parole islamophobe décomplexée et libérée produit des actes islamophobes dans la société. »  

Le pic du ressentiment antimusulman en France en 2019 apparaît à la suite de l’attentat de la préfecture de police de Paris durant le mois d’octobre. Jawad Bachare considère que les annonces du gouvernement ont participé à un climat de dénigrement de l’islam.

« Ce qui s’est produit au mois d’octobre, c’est qu’on a d’abord parlé d’un attentat, ensuite ça a été transformé en acte, et finalement il n’y a plus de piste terroriste, mais il en fallait peu pour que le gouvernement annonce son plan sur la déradicalisation et la question de l’hydre islamiste. Et tout cela a amené à la mise en place de dispositions qui visent à criminaliser en réalité une pratique religieuse. Quand on parle de signaux faibles, en fait qu’est-ce qu’on vise ? On vise la pratique de la religion. »

Particularité de la stigmatisation de cette religion, ce sont les femmes qui en seraient les principales victimes. Pour le Collectif contre l’islamophobie, elles auraient subi près de 70% des actes islamophobes l’année dernière.

Thierno

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