Immigration : l’Union européenne sacrifie la mission de surveillance au large de la Libye La nouvelle mission, qui remplacera « Sophia » lancée en 2015, tentera d’empêcher les livraisons d’armes aux deux camps qui s’affrontent dans le pays.

Immigration : l’Union européenne sacrifie la mission de surveillance au large de la Libye La nouvelle mission, qui remplacera « Sophia » lancée en 2015, tentera d’empêcher les livraisons d’armes aux deux camps qui s’affrontent dans le pays.

L’Union européenne (UE), en quête « de puissance et du langage de la puissance », ainsi que le dit son haut représentant pour les affaires extérieures, Josep Borrell, a failli, une nouvelle fois, étaler ses faiblesses et ses divisions, lundi 17 février. Et il aura fallu un compromis longuement négocié entre ministres des affaires étrangères, à Bruxelles, pour lui éviter le ridicule d’un nouvel échec, alors même qu’elle entend retrouver un vrai rôle diplomatique et aider, notamment, à la résolution du conflit qui déchire la Libye.

Pour cela, les ministres ont mis fin à l’emblématique mission « Sophia », lancée en 2015 au plus fort de la crise migratoire. Elle visait à lutter contre les trafiquants d’armes et d’êtres humains, mais elle a surtout permis d’opérer des centaines de sauvetages, avant d’être réduite à une mission de surveillance aérienne, en janvier 2019. Lire aussi Migrants : privée de bateaux, l’opération européenne « Sophia » intensifie sa surveillance aérienne

Une nouvelle mission sera lancée prochainement, à l’est des côtes libyennes, pour tenter d’empêcher les livraisons d’armes aux belligérants, à bord de navires venant de l’est de la Méditerranée. Du canal de Suez pour les navires émiratis ou jordaniens qui approvisionnent le clan du maréchal Khalifa Haftar et son Armée nationale libyenne (ANL), ou de Turquie, qui fournit les forces du premier ministre du gouvernement d’accord national (GAN), reconnu par l’ONU et l’UE, Faïez Sarraj.

Le premier reçoit toutefois l’essentiel de ses armes par voie aérienne ou terrestre. S’agit-il, dès lors, de surveiller surtout l’approvisionnement du second ? Ou plutôt de rester éloigné des routes maritimes migratoires qui partent en premier lieu de la Tripolitaine, dans l’Ouest ?

Blocage de l’Autriche

Souare Mansour

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