Sur la sécurité mondiale, profonde divergence d’appréciation entre les Etats-Unis et l’Europe La conférence de Munich a mis en exergue des points de vue très opposés, notamment sur la menace chinoise et la place de Huawei dans le déploiement des réseaux 5G.

Sur la sécurité mondiale, profonde divergence d’appréciation entre les Etats-Unis et l’Europe La conférence de Munich a mis en exergue des points de vue très opposés, notamment sur la menace chinoise et la place de Huawei dans le déploiement des réseaux 5G.

Un mot, et pas des moindres, était absent des discours prononcés, samedi 15 février, par les deux plus hauts responsables américains venus défendre les positions de Washington à la tribune de la conférence de Munich sur la sécurité, le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, et son collègue de la défense, Mark Esper : « Trump ». Après l’expérience, il y a un an à la même tribune, du vice-président Michael Pence, qui avait été accueilli par un silence glacial en invoquant à plusieurs reprises le président américain, MM. Pompeo et Esper, eux, ont préféré éviter de mentionner son nom, ne serait-ce qu’une fois. Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Munich, l’Allemagne tente de répondre à l’appel européen d’Emmanuel Macron

C’est dire l’ampleur de la faille transatlantique, de nouveau béante pendant les trois jours de cette conférence qui, chaque année depuis un demi-siècle, réunit dans la capitale bavaroise les élites du monde de la défense et de la diplomatie. Face à des Européens de plus en plus critiques pour les uns, déroutés pour les autres, devant les orientations et les méthodes de la diplomatie américaine, Mike Pompeo a repris les accents triomphants de la guerre froide : « The West is winning » (« L’Occident est victorieux »), a-t-il martelé, pour tenter de contrer l’idée choisie par les organisateurs eux-mêmes comme thème de la conférence, la « disparition de l’Occident » (« Westlessness »).

Menaces

« La mort de l’Alliance atlantique a été grossièrement exagérée », a poursuivi le chef de la diplomatie américaine, sur la défensive : « Ne vous laissez pas abuser par ceux qui prétendent le contraire. » Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui l’a précédé à la tribune, a défendu la même ligne, à sa manière : « Il nous arrive de trébucher, mais nous n’avons pas perdu notre chemin », a-t-il assuré. En novembre 2019, Emmanuel Macron avait suscité la polémique en affirmant, dans The Economist, que l’OTAN était en « état de mort cérébrale ».

Souare Mansour

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