Papa Demba Thiam : « L’endettement peut bien menacer les emplois dans une entreprises… » Thierno février 17, 2020 0 « La dette intérieure est dans une proportion inquiétante », selon Papa Demba Thiam. Invité de l’émission « Lr du temps » sur I-Radio, l’Économiste et Spécialiste en politique d’infrastructures a été interpellé sur ledifficultés que traversent les entreprises sénégalaises. Endettement…Pour Papa Demba Thiam qui estime que l’endettement peut bien menacer les emplois dans une entreprises, « c’est clair qu’une entreprise qui est endettée et qui n’a pas la possibilité de renouveler sa trésorerie est fondamentalement asphyxiée »On parle d’une dette de 200 milliards de F CFA que l’Etat du Sénégal devrait aux entreprises nationales. Même si le ministère des Finances a sorti un communiqué pour dire que cette dette commence à être payée, une entreprise comme la CDE, très connue dans le milieu des Btp, a licencié 200 personnes, la semaine dernière, rappelle dakarmatin. « La dette elle-même n’est pas une mauvaise approche. Pourvue qu’elle soit orientée dans des choix stratégiques. Quelle soit intérieure ou extérieure, le propre de la dette comme effet de levier, c’est de produire de la richesse qui permet de la rembourser. Donc, il y a un problème de choix de processus décisionnel dans les activités pour lesquelles l’Etat s’endette. Il faudrait toujours avoir à l’esprit que ces activités se placent dans un schéma de création de richesses…« , souligne l’économiste.Dette intérieure…Et concernant la dette intérieure, l’Expert financier, l’autre invité de I-Radio de ce dimanche, Cheikh Oumar Diagne pense que l’Etat relègue au second plan le secteur privé national.« La dette intérieure est un paramètre qu’il faut analyser sur différents facteurs. L’Etat est dans une stratégie d’endettement depuis plusieurs années. Aujourd’hui, cette dette est dans une proportion inquiétante… S’il y a un stock important de la dette au niveau national, c’est parce que l’Etat a décidé de respecter ses engagements à l’extérieur. L’Etat privilégie l’extérieur au détriment du secteur privé national », pense Cheikh Oumar Diagne.