JDD / Abdou Mbow brûle le projet de statut spécial pour Dakar… corrige Lalliot et rappelle que Macky ne protègera personne dans le cadre des rapports des corps de contrôle
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le peu qu’il a voulu en dire, il est clairement ressorti de son
discours de ce dimanche, que l’idée de conférer à Dakar un statut
spécial n’émane pas du Président Macky Sall. Abdou Mbow, qui n’a pas
voulu laisser planer le plus petit doute à ce niveau, ira même jusqu’à
dire que ce projet n’engage que Aminata Mbengue Ndiaye, la seule à avoir
jusque-là brandi la proposition.
Et,
de manière claire, en sa qualité de Président de la commission des
affaires étrangères, des Sénégalais de l’extérieur, de l’Union Africaine
de l’Assemblée nationale, il précisera que cette question de statut
spécial pour Dakar n’est discutée dans aucune des instances où il siège.
« Je pense que cette question n’est pas encore agitée au niveau de la
majorité encore moins au niveau de notre parti. Je voudrais qu’on la
laisse au dialogue national. Cela n’émane pas du pouvoir. Je vous le
dis. Cela n’engage qu’elle (Aminata Mbengue Ndiaye). Cette question n’a
pas été évoquée dans les instances où moi je siège ».
Il
ajoutera d’ailleurs ce qui suit avant de donner sa position personnelle
au cas où le projet venait à être plus sérieusement agité.
« Dakar
c’est une des 557 communes qui composent le Sénégal. Les citoyens qui
sont à Dakar ne sont pas plus importants que ceux qui vivent à
l’intérieur du pays. Je ne pense pas qu’on est à une étape de la vie
politique Sénégalaise où on va nommer un maire ».
Interpellé
sur la sortie de S.E Lalliot, l’ambassadeur Francais à Dakar, mettant à
nu la communication de la Présidence de la République sur les mauvais
délais de livraison du TER, le porte-parole adjoint de l’Apr se voudra
ferme.
« Il
(ndrl Philippe Lalliot) n’est pas bien inspiré. Il peut avoir des
retards. Le Président a bien dit que s’il ya des retards, il y aura des
sanctions. Le gouvernement a signé des choses concrètes avec les
entreprises françaises ».
Abdou Mbow de rester intransigeant : « le gouvernement Sénégalais tient à ce que les choses démarrent au mois d’Avril ».
HOMOSEXUALITÉ
« Le
Président Macky Sall est en mesure de résister aux assauts répétés des
puissances étrangères ». Voila qui est la conclusion du parlementaire
par rapport au refus opposé par le Président Macky Sall au Premier
ministre Canadien sur la question de la légalisation de l’homosexualité
au Sénégal. Pour lui, son leader a suffisamment fait preuve de fermeté à
ce sujet. Ce qui devrait, à son avis, amener « ceux qui essaient de le
discréditer d’arrêter ». Dans la foulée, il rappellera ce que le
Président de la République avait dit à Barack Obama.
« Tant
que je serai à la tête de ce pays, l’homosexualité ne sera pas
légalisée ». Il conclut ce chapitre par confier : « le Sénégal est un
pays de religieux et nous tous devons prêter main-forte au Président de
la République. Il y a certains pays où Trudeau et autres n’osent pas
aller plaider l’homosexualité. Cela est dû au fait que le Sénégal donne
l’image d’un pays véritablement démocratique ».
LEADERS ÉPINGLÉS
Invité
à donner son avis sur les rapports émis par les corps de contrôle qui
ont, parfois, épinglé de gros bonnets du régime Sall, Abdou Mbow
servira un discours pour le moins surprenant. Pour le leader politique
Thiessois, ceux qui sont reconnus coupables de mauvaise gestion devront
être sanctionnés.
« Je
suis de ceux qui pensent que tous ceux ce qui ont eu des manquements
par rapport à la gestion de la chose publique doivent être sanctionnés.
Ça, c’est ma conviction! Parce qu’on ne peut pas, aujourd’hui, avec les
privilèges qu’on a, être responsabilisés par les populations, et avoir
certains manquements graves, à la tête des Institutions. Le Président a
annoncé une commission, mais je pense et je connais le président Macky
Sall, c’est quelqu’un qui est intéressé par la bonne gestion. Quand il
parlait de gestion sobre et vertueuse, c’est une conviction chez lui, et
certainement, ceux qui sont épinglés par les rapports de l’IGE
(Inspection générale d’État) ou autres, seront sanctionnés. Ce qui est
clair, c’est qu’il ne protégera personne. Ma conviction, c’est
qu’eux-mêmes ne devraient pas attendre d’être sanctionnés. Ils doivent
tirer les conséquences de ces rapports. Quand on est à la tête d’une
Institution et qu’on fait des manquements graves, on ne doit pas
attendre la sanction du président de la République, on doit prendre ses
responsabilités et dire voilà ce que j’ai fait et je prends la
responsabilité de rendre le tablier ».
Il
rappellera, en passant, qu’à partir du 1er avril prochain, chaque
ministre sera l’ordonnateur de son budget-programme, contrairement à ce
qui se passait jusqu’à maintenant où l’ordonnateur est le ministre des
finances.
Interpellé sur le souhait exprimé par certains Sénégalais de voir Khalifa Sall et Karim Wade bénéficier d’une loi d’amnistie, le député se voudra prudent. « Ce n’est pas à l’ordre du jour. Ce qui nous intéresse, c’est de réussir le mandat du Président et de répondre aux aspirations des Sénégalais ».