Syrie. Des familles demandent de « rapatrier d’urgence » les enfants français comme ceux de Wuhan

Syrie. Des familles demandent de « rapatrier d’urgence » les enfants français comme ceux de Wuhan

Le collectif des Familles unies, qui regroupe notamment des proches d’enfants de djihadistes français détenus dans des camps en Syrie, a demandé, ce vendredi 14 février 2020, le rapatriement de ces derniers comme pour les Français de Wuhan confrontés à l’épidémie du nouveau coronavirus.

Environ 300 enfants de djihadistes français sont retenus sous des tentes dans les camps d’Al-Hol et de Roj au nord de la Syrie, où les températures sont tombées à moins 10 degrés certaines nuits, écrit le collectif dans un communiqué.

Le collectif, qui regroupe une centaine de familles, demande au gouvernement de rapatrier d’urgence les enfants français prisonniers en Syrie et leurs mères comme il a su prendre les mesures qu’il fallait pour rapatrier les Français résidant à Wuhan, en Chine, confrontés à l’épidémie de coronavirus.

Des enfants en « grave péril »

La vie et la santé des enfants sont en grave péril, soulignent les familles, indiquant que de nombreuses tentes ont déjà brûlé après des accidents occasionnés par les poêles à gaz utilisés dans les camps pour se réchauffer.

En 2019, 517 personnes, dont 371 enfants, sont mortes dans le camp d’Al-Hol, avait indiqué mi-janvier une responsable du Croissant-Rouge kurde dans le camp.

Lundi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pour la première fois accepté d’examiner une requête déposée contre la France pour son refus de rapatrier une famille de djihadistes qui compte deux enfants de 4 et 5 ans.

Dix-sept enfants de djihadistes rapatriés

Début février, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a indiqué qu’un total de 17 enfants de djihadistes français avait été rapatrié en France jusqu’à présent et que la France pourrait en rapatrier d’autres si elle a l’occasion de le faire.

Le gouvernement est aussi confronté à l’épineuse question du retour des quelque 150 adultes, face aux difficultés soulevées par leur gestion dans les zones où ils sont retenus, en Irak ou dans les zones syriennes aux mains des forces kurdes.

Le sujet est sensible pour l’exécutif, plusieurs sondages ayant montré l’hostilité de l’opinion au rapatriement de djihadistes.

Souare Mansour

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