Un responsable nord-coréen a été exécuté pour être allé à un bain public alors qu’il était censé être en quarantaine, selon un rapport dans le sud. 

Le responsable du commerce a été arrêté et immédiatement abattu après avoir risqué la propagation du coronavirus en visitant les bains publics, a rapporté le journal Dong-a Ilbo . 

Le responsable a été placé en isolement après avoir voyagé en Chine avec Kim Jong-un imposant une loi militaire pour faire respecter le verrouillage, ont indiqué des sources.  

La Corée du Nord n’a encore confirmé aucun cas de virus, mais a pris des mesures drastiques pour l’empêcher de se propager au-delà de sa frontière avec la Chine.  

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Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un (photo) a imposé des mesures de quarantaine drastiques – qui auraient conduit à l’exécution d’un responsable commercial pour avoir visité un bain public  

Le responsable du commerce aurait été mis en quarantaine dans le cadre d’une politique d’isolement de toute personne qui s’était rendue en Chine ou avait eu des contacts avec des Chinois. 

Il serait tombé sous le coup d’un décret de Kim Jong-un qui a promis de « gouverner par la loi militaire » contre quiconque a quitté la quarantaine sans approbation.  

Un autre responsable aurait été exilé dans une ferme nord-coréenne après avoir tenté de couvrir ses voyages en Chine.  

Le deuxième fonctionnaire aurait été membre de l’Agence de sécurité nationale du royaume secret.   

Les allégations de purge ou d’exécution d’agents gaffeurs sont courantes en Corée du Nord et sont très difficiles à vérifier. 

L’année dernière, des rumeurs répandues selon lesquelles un haut fonctionnaire avait été exilé à la suite d’un échec du sommet avec Donald Trump se sont avérées incorrectes lorsqu’il est apparu avec Kim en public. 

Hier, Pyongyang a annoncé que les quarantaines avaient été prolongées à 30 jours, au-delà de la période de 14 jours recommandée par les patrons de la santé mondiale. 

Les institutions gouvernementales et les étrangers vivant en Corée du Nord devraient s’y conformer « sans condition », ont indiqué les médias nord-coréens. 

La Corée du Nord a presque complètement fermé la frontière avec la Chine, son seul allié diplomatique majeur. 

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Un agent de santé en équipement de protection porte une bombe aérosol désinfectante en route pour inspecter les arrivées à l’aéroport de Pyongyang en Corée du Nord

Les vols ont été réduits, les liaisons routières et ferroviaires étant fermées ou fortement restreintes, tandis que les touristes étrangers ont été interdits. 

La DMZ entre la Corée du Nord et la Corée du Sud est déjà fortement fortifiée et très peu de gens la traversent en tout cas. 

Pyongyang a également suspendu ses opérations dans un bureau de liaison géré conjointement avec la Corée du Sud situé juste au nord de la frontière. 

Les médias d’État ont rapporté que la Croix-Rouge de Corée du Nord s’était déployée dans des «zones pertinentes» à travers le pays pour surveiller les personnes présentant des symptômes possibles. 

«  Ils mènent des activités d’information sous diverses formes et par diverses méthodes dans les lieux publics pour introduire des connaissances médicales communes sur l’épidémie et encourager les gens à jouer plus pleinement les nobles traits moraux de l’entraide et de la promotion mutuelle  », a rapporté KCNA. 

On croyait que des dizaines de milliers de travailleurs nord-coréens travaillaient en Chine avant que l’ordre de l’ONU de les renvoyer chez eux expire en décembre. 

On ne savait pas combien d’entre eux sont rentrés chez eux. 

Des responsables de l’Organisation mondiale de la santé basés à Pyongyang ont déclaré qu’ils n’étaient au courant d’aucun cas confirmé. 

Cependant, certains médias sud-coréens ont signalé plusieurs cas et même des décès possibles dus au virus dans le Nord.   

La Corée du Nord a pris des mesures de quarantaine strictes similaires pendant la propagation du SRAS en 2002-03, qui a également commencé en Chine. 

Le Nord n’a signalé aucun cas de SRAS à l’époque, selon le gouvernement sud-coréen.